Pour la première fois, des maisons menacées par l'érosion sont détruites en France

Pour la première fois, en France, des maisons vont être détruites sur la côte à cause de l’érosion. Ça se passe à Treffiagat en Bretagne, et ce ne seront pas les dernières. Sept maisons qui vont être rachetées ou ont été rachetées par les collectivités, pour un cout total du projet de 2,8 millions d’euros.
Ce vendredi matin, les deux premières vont être détruites, et deux autres le seront cet automne. Il s’agit, pour la plupart d’entre elles, de résidence principale. “Ça a été dur pour les propriétaires de faire le deuil de leur maison”, confie un cadre de la communauté de communes, partie prenante de l’opération.
"La solidité des bâtiments n’est pas maitrisée”
Et ces questions se posent ailleurs aussi. À Biscarrosse dans les Landes, les villas jumelles, deux copropriétés face à la mer, sont devenues inhabitables depuis la parution d’un arrêté municipal. Trop dangereux selon la maire, une décision que les propriétaires ont du mal à comprendre: “on ne peut plus y habiter depuis plusieurs années, mais les villas sont toujours debout. Alors où est le problème?”, enrage l’un d’entre eux.
“Il ne faut pas le prendre à la légère, le maire engage sa responsabilité en cas d’accident, et la solidité des bâtiments n’est pas maitrisée”, répond un cadre de la mairie.
Des exemples comme ceux-ci, il risque d’y en avoir de plus en plus dans les prochaines années. Selon un rapport du Centre d'études et d'expertise sur les risques, 5.200 habitations seront menacées par le recul du trait de côte, dont plus de 60% de résidence principale. La façade atlantique reste la plus exposée, mais la côte méditerranéenne, elle aussi, serait fortement touchée.