Textile: de nouvelles étiquettes pour jouer la carte de la transparence
Parfois on les coupe avant d’avoir pris la peine de les regarder. Les étiquettes sur nos vêtements nous éclairent sur la composition ou les conseils de lavage. Désormais elles nous informent aussi sur les conditions de fabrication.
Si la composition est une mention obligatoire sur l’étiquette, la zone géographique de fabrication, le "made in" China ou France ne l’est pas. Or, pour les marques c’est devenu un argument de communication. Elles ont bien saisi que les consommateurs voulaient savoir ce qu’ils achetaient, d’où ça venait, comment c’était fait.
Pour jouer la carte de la transparence et informer leurs clients, deux marques, Etam et Undiz lancent ce mercredi une nouvelle étiquette sur 80 % de leurs produits pour faire connaitre les conditions de fabrication de leurs textiles.
Pour les consommateurs, ce n’est pas très compliqué à utiliser, vous repérez un t-shirt qui vous plait dans les rayons, il vous suffit de scanner un QR code, une sorte de code barre, grâce à votre smartphone. Une vidéo se lance immédiatement sur votre écran.
30 secondes pour voir apparaitre les rouleaux de tissus, les machines à coudre, les mains des ouvriers qui travaillent. Aucun visage, tout le monde apparaît de dos. Et au début de la vidéo il y a comme une fiche de présentation avec le nom de l’usine, sa localisation, en Chine par exemple, sa spécialité, depuis combien de temps elle collabore avec le groupe Etam, et la date des audits de conformité réalisés.
D’autres marques se sont déjà lancées dans cette opération transparence sur leurs processus de fabrication. H&M le géant du textile a lancé un système similaire où on peut via une application scanner l’étiquette du produit pour avoir accès à l’adresse de l’usine ou le nombre de salariés. Mais aussi des informations sur l’impact environnemental comme la consommation d’eau nécessaire pour la fabrication. Mais dans les faits, ça ne marche pas sur tous les vêtements.