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"Un budget essentiel pour nous": à Marseille, des cinémas font de la prévention contre les punaises de lit

Une salle de cinéma

Une salle de cinéma - LOIC VENANCE - AFP

Plusieurs cinémas marseillais font désinfecter les salles deux fois par mois, en prévention de l'apparition de punaises de lit. L'objectif est aussi de rassurer les clients pour éviter toute baisse de fréquentation.

Les punaises de lit sont au cœur d'une réunion interministérielle ce vendredi. Le but, trouver une réponse rapide et efficace au problème selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

En attendant des solutions, et alors que certaines salles parisiennes sont parfois boudées par les spectateurs à cause des nombreux témoignages concernant la présence de punaises de lit, certains cinémas ont pris les devants. C’est le cas à Marseille, où la surveillance de certaines salles est quasi quotidienne. RMC a rencontré la directrice de trois cinémas, dont l'un a été touché par ces nuisibles il y a trois ans, la poussant à mettre en place une politique de prévention.

Entre les pièges à phéromones, la désinfection de chaque salle deux fois par mois et le nettoyage à haute température une fois par trimestre, en tout, ces trois cinémas dépensent environ 50.000 euros par an pour lutter contre les punaises de lit.

“Ce n'est pas un petit budget, mais c’est un budget qui est essentiel pour nous. Il faut pouvoir venir au cinéma en étant tranquille et qu’on ne soit pas embêté par les punaises de lit”, indique Séverine Breil, la directrice des cinémas Pathé de l’agglomération marseillaise.

Pas de baisse de la fréquentation

Et si malgré tous ces efforts, un client pense s’être fait piquer, “on dit toujours au spectateur de faire vérifier par le médecin et nous le lendemain, on refait passer l'entreprise pour vérifier qu’on n'en ait pas loupé une”, pointe-t-elle.

Pas de panique, seulement des piqûres de moustiques ont été constatées jusqu’à présent. Mais cette prévention reste tout de même bienvenue pour les spectateurs. Dès que l'on prononce "punaise de lit", la réaction est épidermique. “Ça me fait peur”, indique un premier. “Vous m’en parlez donc ça me gratte”, s’amuse une autre.

Pour autant, la plupart continuent de faire confiance à leur cinéma. “Je vais peut-être être un peu plus vigilant, mais ça ne me fait pas peur”, assure un spectateur. “Je sais bien que devant ces risques, les cinémas traitent quand même. Et puis, on ne peut pas vivre dans la paranoïa tout le temps”, assure une autre.

Pour le mois de septembre, aucune baisse de fréquentation liée à la peur des punaises n’est constatée par la direction.

Anna Jaujard avec Guillaume Descours