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Cinémas, transports en commun, hôtels... La peur des punaises de lit s'accentue encore à Paris

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Dans les cinémas ou encore les transports en commun, les cas de présences de punaises de lit semblent se multiplier ces derniers mois. Face à ces nuisibles qui sont très compliqusé à éradiquer, des élus municipaux de Paris vont déposer dans les prochains jours au Conseil de Paris une demande de campagne d'information.

Le fléau des punaises de lit prend de l’ampleur. Un foyer sur dix a été touché par une infestation entre 2017 et 2022, selon l'Anses. Cet été, ce sont différents cinémas parisiens qui ont été victimes des punaises de lit. Des précautions ont été prises pour en venir à bout, avec notamment l’emploi de chiens renifleurs pour les détecter et le nettoyage vapeur des sièges à 180°C.

Mais depuis quelques jours, les internautes affichent aussi la présence de ces nuisibles dans les trains. La SNCF assure qu'elle suit scrupuleusement son protocole strict de désinfection dans les rames.

Face à l’ampleur du phénomène, les élus municipaux du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes à Paris vont déposer dans les prochains jours au Conseil de Paris une demande de campagne d'information au sujet des punaises de lit.

Car l'inquiétude touche de plus en plus les Parisiens face à ces insectes très compliqués à éliminer. Après les cas de présences de punaises de lit dans des cinémas parisiens, la peur est forte.

“Là, en ce moment, je n’y vais plus du tout”: Naël retournera dans les salles obscures "dans un mois peut-être, quand la psychose sera passée", indique-t-il.

Une hausse des signalements selon les professionnels

Peur d'en attraper au cinéma, mais aussi dans les transports, comme l’explique Hamza. “Lorsque je rentre chez moi, directement, je me change. Je ne veux pas m'asseoir sur mon lit avec le jogging avec lequel j’étais dans les transports en commun”, affirme-t-il.

Émilie, elle, est formatrice, et dort régulièrement à l'hôtel. “Je suis un peu parano. J’ai tendance à vérifier là où je pose mes affaires. Je vais aussi soulever les draps pour voir s’il n’y a pas de punaises de lits”, indique-t-elle.

Les professionnels constatent une hausse des signalements.

“Ça fait peur aux gens, mais il y a toujours des solutions à mettre en place. Dans un cas comme ça où quelqu’un se dit ‘mince, je viens de voir une punaise de lit’, par précaution, il peut rentrer chez lui, se déshabiller, mettre tous les vêtements de A à Z à la machine à laver. Au-delà de 58 degrés, les œufs, les larves et les adultes meurent”, affirme Arnaud Tajouri, gérant de la société de désinsectisation Eradiktou.

Un protocole à respecter à la lettre, car en cas de prolifération, s'en débarrasser coûte en moyenne 866 euros par foyer.

Solenn Guillanton et Martin Cadoret avec Guillaume Descours