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Punaises de lit: pourquoi les assurances évitent de s'engager contre les nuisibles

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En cas d'invasion de punaises de lit, les assureurs prévoient rarement un dédommagement alors que la facture peut s'avérer salée. Une réunion interministérielle doit statuer sur une éventuelle incitation à une prise en charge des nuisibles par les compagnies d'assurance.

Une réunion interministérielle autour des punaises de lit est prévue ce vendredi à Matignon, alors que la psychose s'est emparée d'une large partie du territoire. Face à la prolifération des punaises de lit, le gouvernement veut penser prévention mais aussi prise en charge des dégâts et traitements par les organismes d'assurance.

Car aujourd'hui, la lutte contre les punaises de lit n'est pas incluse dans les contrats d'assurance. Seuls quelques assureurs proposent une indemnisation pour reloger le temps du traitement. Et la lutte contre les nuisibles pourrait leur coûter très cher, alors qu'un foyer sur dix est touché.

Les indiscrets : Les assureurs s'opposent à couvrir les risques punaises de lit - 06/10
Les indiscrets : Les assureurs s'opposent à couvrir les risques punaises de lit - 06/10
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"Difficile de déterminer l'origine du sinistre"

Le risque est donc très important. Aucun intérêt, alors, pour une assurance, de s’engager sur ce terrain. Mais ce n’est pas la seule raison selon Stéphanie Duraffourd, porte-parole du comparateur AssurLand: "Sur les contrats d'assurance habitation, on est plutôt sur des indemnisations liées à des dégâts matériels, et ce n'est pas vraiment le cas notamment avec les punaises de lit", explique-t-elle à RMC.

"La seconde raison, c'est qu'il est difficile de déterminer l'origine du sinistre, donc la provenance de ces punaises de lit, et cela devient compliqué pour l'assureur de savoir qui doit indemniser sur la survenance des punaises", ajoute Stéphanie Duraffourd.

Selon elle, le gouvernement pourrait, non pas imposer, mais inciter les assurances à inclure la prise en charge des traitements. Parmi les dix assureurs contactés, deux affirment avoir déjà lancé une telle piste de réflexion. Reste à savoir si la désinfection ferait partie du contrat ou d’une option supplémentaire. Et surtout, à quel prix.

Vincent Chevalier