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Une femme meurt intoxiquée par des champignons: comment reconnaître l'amanite phalloïde?

René Chalange, vice-président de la société mycologique de France, était l'invité de RMC.

Une femme de 49 ans est morte dans les Deux-Sèvres, deux personnes ont été hospitalisées dans un état grave, victimes d'une intoxication après avoir mangé des champignons vénéneux, vraisemblablement des amanites phalloïdes.

Le corps de la victime a été découvert vendredi matin par son mari, à leur domicile de La Chapelle-Saint-Laurent. L'homme, lui même très malade, tout comme sa soeur qui séjournait chez eux, a appelé les secours qui ont constaté le décès.

Le mari et la soeur ont été hospitalisés initialement à Faye-L'abbesse, dans les Deux-Sèvres, puis au Centre anti-poison du CHU de Tours, où ils étaient samedi en réanimation.

Une enquête pour "recherche des causes de la mort" a été ouverte, et une autopsie devait être pratiquée. Selon les premiers éléments, les trois personnes auraient ramassé mardi en forêt des champignons, qu'ils pensaient être des bolets, et les auraient consommés le soir même, avant d'être pris de violents vomissements, quelques heures plus tard, puis mercredi et jeudi.

"L'amanite phalloïde tue deux à trois personnes en moyenne par an"

Sur RMC, René Chalange, vice-président de la société mycologique de France, a rappelé que "l'amanite phalloïde tue deux à trois personnes en moyenne par an".

Face à Jean-Jacques Bourdin, il poursuit: "L'amanite phalloïde est reconnaissable par l'anneau blanc à son pied. En 24 heures, les champignons vénéneux attaquent le foie et provoquent des diarrhées et des vomissements. Les gens pensent à tort que tous les champignons près de chez eux sont comestibles". 

Dans le moindre doute, l'ARS appelle "à ne pas consommer" un champignon avant de le faire "contrôler par un spécialiste", pharmaciens ou société de mycologie.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait publié une mise en garde la semaine dernière, après une "forte augmentation" des intoxications aux champignons: 493 cas (dont un grave) signalés en deux semaines en octobre aux centres antipoison, contre un total variant entre 4 et 90 cas par semaine pour les trois mois précédents.

La rédaction de RMC