Séquestration d'un principal de collège: "Il s'agit d'une action extrême mais non violente"

Un principal de collège a été séquestré toute la nuit à Clichy (photo d'illustration) - AFP
Les enseignants du collège Jean-Macé à Clichy (Hauts-de-Seine) séquestrent leur principal depuis jeudi 19 heures. Ils protestent contre le risque de sortie du collège du réseau d’éducation prioritaire (REP), les anciennes ZEP (zone d'éducation prioritaire). Dans un communiqué, les professeurs font savoir que "la menace de sortie du réseau est la remise en cause des efforts développés depuis des années." Ils estiment que "les conséquences seraient lourdes" et ajoutent n'avoir "qu'une revendication : le maintien de notre collège et de ses écoles rattachées dans le réseau d’éducation prioritaire".
Sur RMC, ce vendredi matin, Christian Comès, le principal du collège, assure que c'est en arrivant dans son bureau après un conseil de classe qu'il a compris qu'il passerait la nuit sur place: "Je constate qu'on a mis un lit en mon absence… Je suis donc surpris mais (…) je comprends l'inquiétude des personnels du collège. C'est tout à fait légitime. Maintenant, que je valide ou non l'occupation du collège et ma nuit ici, cela ne regarde que moi. Je suis une victime consentante, voilà".
"Par désespoir de cause…"
Dans Bourdin Direct, Emmanuelle Ravarono, enseignante dans cet établissement, justifie la méthode employée: "Nous n'en avons pas trouvée d'autres. Nous sommes allés devant le ministère, devant l'Inspection académique, nous avons été reçus mais nous n'avons rien obtenu. Donc par désespoir de cause…" Elle ajoute : "Il s'agit d'une action extrême mais non violente. Le but, c'est que nous soyons maintenus dans le REP et qu'on maintienne les moyens pour travailler dans de bonnes circonstances".
A noter que les enseignements devraient mener une opération collège mort vendredi, à l’appel des parents et au rassemblement devant le ministère le mercredi 17 décembre.