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Service civique en maison de retraite: "C'est bien d'avoir des jeunes, c'est la relève!"

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En 2015, 60.000 jeunes ont fait leur service civique. Et François Hollande veut généraliser ce dispositif. Il vise un objectif de 150.000 jeunes pour 2017.

Le service civique a la cote. 60.000 jeunes ont effectué ce type de mission en 2015. Et François Hollande mise sur un objectif de 150.000 pour 2017. Lancé en 2010, le service civique permet aux jeunes entre 16 et 25 ans d'effectuer des missions pour une rémunération entre 500 et 600 euros.

RMC s'est rendue dans à Noisy-le-Sec où les jeunes du service civique gèrent l'animation dans une maison de retraite. Guillaume, 18 ans, amuse la galerie. Il a commencé le service civique il y a un mois: "J'ai commencé un BTS communication en septembre, mais je n'aimais pas du tout, j'ai arrêté en novembre. J'ai commencé le service civique, ça me trottait dans la tête de créer du lien social avec des personnes avec lesquelles on n'a pas l'habitude de parler".

Et Simone, 94 ans, apprécie: "C'est toujours bien les jeunes, c'est la relève".

Dans la ville, 6 jeunes ont obtenu une mission. Et le dispositif enchante Laurent Rivoire, le maire: "La Seine-Saint-Denis a un vivier énorme et il faut les mettre en valeur. Là, il y a un lien social crée par le service civique qui n'est pas créé par d'autres dispositifs".

"L'encadrement pas pris en charge dans sa totalité"

Mais certains pointent les limites à ce dispositif. Marie Trellu-Kane est la présidente d'Unis-Cité, une association qui propose le service civique: "Il faut que peu à peu, ils imaginent des missions pour des jeunes qui ne sont pas des professionnels et qui ne sont pas des bénévoles. Le deuxième élément, c'est le coût de l'encadrement des jeunes qui n'est pas pris en charge dans sa totalité par l'Etat. Les établissements publics doivent y mettre des moyens d'accompagnement".

Guillaume, porte-parole du collectif Générations Précaires, met en garde: "Les intentions sont toujours nobles mais à chaque fois qu'on percute un système d'emploi, il y a toujours des activités de biais et des effets pervers. Il y a une grande vigilance à avoir sur le rôle qu'on eu les premiers milliers de service civique dans certaines associations. Leur tâche était parfois tellement voisine de celles de salariés qu'il y avait un risque de substitution de ces jeunes à de vraies taches salariées".