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"80% de fréquentation en haute saison": comment expliquer la popularité des auberges de jeunesse?

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De plus en plus populaires, les auberges de jeunesse cartonnent auprès des jeunes touristes en quête de vacances à moindres frais. Certaines sont même adoubées parmi les hôtels en étant référencées par des plateformes en ligne.

Il y en aurait entre 350 et 400 en France en 2025. Cette donnée, en hausse depuis plusieurs années, confirme l'intérêt grandissant des auberges de jeunesse. Selon la Fédération unie des auberges de jeunesse, première organisation du secteur en France avec 80 auberges, on compte 26 nouvelles adresses depuis 2022, et la barre des 100 pourrait être passée d’ici deux ou trois ans, selon son délégué général.

Ce souffle nouveau répond en premier à la demande de vacances à moindre coût et à l’internationalisation de la clientèle, grâce au référencement sur des plateformes de réservation en ligne.

À Nice, dans l'auberge Les Camélias, ouverte depuis plus de 20 ans, Robin Genoux, le responsable, constate une fréquentation en hausse après une baisse de l'activité. Son établisement affiche quasiement complet pour le mois d’août. Et ce dernier assure ne pas souffrir de la concurrence des autres auberges de la ville.

Les indiscrets : Les auberges de jeunesse font recette - 20/08
Les indiscrets : Les auberges de jeunesse font recette - 20/08
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L'internationalisation des clients

Ce constat, David Le Carré, délégué général de la Fédération Unie des Auberges de jeunesse, le partage. “On est sur un taux de fréquentation de 80% en moyenne pour une auberge du réseau située dans une grande ville en haute saison”, confie-t-il au micro de RMC. À savoir qu'il y a 10 ans, ce chiffre était d’environ 50%.

Alors comment expliquer ce succès? Grâce à des plateformes comme Booking qui ont permis d'internationaliser la clientèle, grâce à la demande de vacances peu coûteuse mais surtout grâce à l’apparition d’auberges hybrides, à mi-chemin entre l'hôtel et l’auberge de jeunesse classique.

À Hendaye dans le Pays-Basque, l’auberge “Demain c’est loin” tenue par Alain Cazaux et ouverte début avril est loin de proposer un confort spartiate des auberges de jeunesse d'antan. Dans ce lieu éco-responsable, moderne, il y a un baby-foot et même un bar.

Le concept reste le même, les chambres sont partagées. Comme dans beaucoup d'établissement, il n’y a que des lits superposés, et les prix sont très attractifs. Pour une chambre de deux lits la semaine prochaine, comptez 96 euros la nuit, c’est moitié moins que dans un hôtel de la région. De quoi attirer un nouveau public, de jeunes actifs notamment.

Lou Garnier