A Angoulême, des irréductibles "gilets jaunes" continuent d'occuper les ronds-points
C’était là que la mobilisation des "gilets jaunes" avait commencé: sur les ronds-points. Plus de deux mois après le début du mouvement, la mobilisation se focalise surtout le samedi, devenu chaque semaine, le jour de rendez-vous des "gilets jaunes".
Pourtant certains continuent d’occuper les ronds-points la semaine comme à Angoulême en Charente. Ils sont une dizaine à se retrouver autour d’un feu, gilets jaunes sur le dos. "Il y a quand même moins de monde sur les ronds-points parce qu’on commence à fatiguer. On croit toujours au mouvement, mais c’est une fatigue physique, morale...", indique Luc, ouvrier en bâtiment au RSA.
Déçus des réponses de Macron
Il y a quelques semaines, ils étaient cinq fois plus nombreux à tenir ce rond-point de jour comme de nuit. Nathalie, qui touche une pension d’invalidité, continue de se rendre sur le giratoire chaque jour pour distribuer des tracts. "On a tous une vie privée, donc ça pose des fois des problèmes pour gérer les papiers, les conjoints, les enfants, mais on veut rester présent. On veut montrer qu’on est déterminé", affirme-t-elle.
Selon eux, le gouvernement n’en a pas fait assez pour les "gilets jaunes". "Évidemment qu’on est déçu. Il n’a quasiment rien lâché ou très peu. Il continu sa politique sans rien changer", confie Alexis, jeune maraîcher.
De nouvelles actions sont prévues samedi, pour l'acte 12, dans la région d’Angoulême.