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Société

À Paris, un cortège arc-en-ciel pour défendre les droits LGBT+, malgré les polémiques

Ce samedi, la Gay Pride parisienne fête ses 40 ans. (Photo d'illustration)

Ce samedi, la Gay Pride parisienne fête ses 40 ans. (Photo d'illustration) - AFP

Des centaines de milliers de personnes sont attendues ce samedi à Paris pour défendre les droits des personnes LGBT+, à l'occasion d'une marche des fiertés dont l'ambiance voulue festive n'échappe pas cette année à quelques polémiques.

Organisée par l'Inter-LGBT, qui comprend une cinquantaine d'associations membres, la marche des fiertés démarrera à 13h30 au centre de la capitale, à Palais Royal, avec une arrivée prévue dans l'est parisien, à Nation.

"Aujourd'hui, les droits des personnes LGBT+ sont attaqués dans de nombreux pays", a déploré auprès de l'AFP Clara Privé, vice-présidente de l'Inter-LGBT, qui appelle à marcher "contre l'internationale réactionnaire".

La présence du collectif identitaire Eros fait polémique

A Paris, la présence annoncée du collectif identitaire Eros a fait grincer les dents des organisateurs. Mené par le militant Yohan Pawer, ex-candidat du parti d'extrême droite d'Eric Zemmour, ce groupe se présente comme un organe de lutte "contre les dérives idéologiques woke et LGBT".

"C'est une contre-manif d'un groupuscule d'extrême droite, transphobe, qui n'a pas sa place dans la marche", a dit à l'AFP Clara Privé, assurant qu'elle ne "démarrera pas tant qu'ils seront là".

L'affiche ciblée par la droite et l'extrême droite

Autre sujet de controverse, le visuel de l'affiche annonçant l'événement: elle représente plusieurs personnages, dont une femme qui porte le voile et une autre qui arbore un pin's aux couleurs du drapeau palestinien. Ils entourent un homme qui semble avoir été mis KO.

Certaines associations, comme le groupe juif LGBT+ de France, Beit Haverim, ont critiqué ce visuel. Tout comme des élus de droite et d'extrême droite La présidente LR d'Ile-de-France Valérie Pécresse a ainsi dénoncé une incitation "à la violence" et décidé de suspendre toutes les subventions en cours qui devaient revenir aux organisateurs.

Malgré ce contexte, la marche parisienne se veut comme les autres années festive. Elle se terminera par un podium, où se produiront des artistes pendant plusieurs heures.

Les marches des fiertés sont organisées localement par des associations partout en France, souvent en juin, en lien avec les émeutes de Stonewall, mobilisation fondatrice du mouvement LGBT+, qui ont éclaté dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, à New York.

Offensives anti-LGBT aux Etats-Unis et en Hongrie

Aux Etats-Unis, en particulier, le président Donald Trump mène une offensive contre les programmes de promotion de la diversité et démantèle les politiques favorisant l'intégration des personnes transgenres dans la société.

En Hongrie, la marche des fiertés de Budapest a été interdite par la police, mais elle se tiendra tout de même, également samedi. Ses organisateurs espèrent battre des records de mobilisation, avec 35.000 participants attendus, en défi au Premier ministre nationaliste Viktor Orban.

LM