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Abdel, "gilet jaune", "dépose les armes car Macron m'a tendu la main"

Sur RMC, ce "gilet jaune" avait confié s'être battu avec un policier, avoir cassé lors de la manifestation de la semaine dernière et promettait de recommencer "avec des armes".

Il affirmait que "ce n'est pas une manifestation, c'est la guerre": Abdel, auditeur de RMC, était particulièrement en colère ce lundi matin.

A l'antenne, avec Jean-Jacques Bourdin, l'homme se présente alors comme un chauffeur qui touche 1300 euros nets par mois: "Je ne peux pas payer des cadeaux de Noël à mon fils!" lâche-t-il. 

"Je vous le dis clairement: vous ne me faites pas peur! J'ai cassé samedi, je me suis battu avec un CRS. Je remonte samedi avec mes camarades et je recasse, si monsieur Macron ne comprend pas. Je ne suis pas un 'Black Block', je suis un 'gilet jaune' qui crève. Vous savez ce qui se dit chez les 'gilets jaunes'? Ecoutez bien monsieur Macron: on va monter avec des armes. Vous nous faites pas peur!" assène-t-il, s'adressant directement à Emmanuel Macron.

"Je suis prêt à repartir au quart de tour!"

Un témoignage choc qui a beaucoup fait réagir les auditeurs et les internautes. A la veille d'une nouvelle manifestation, que les autorités craignent particulièrement violente, RMC a rencontré Abdel.

Samedi pour l'"Acte 4" des "gilets jaunes", ce père de famille se dit prêt recommencer à Paris. Avant de confier que la suppression de la hausse des taxes sur le carburant l'a quelque peu apaisé: "Samedi, j'étais devenu un résistant, un combattant. J'étais prêt à tout. Mais l'annonce, en elle-même, m'a fait changer d'avis. Macron m'a tendu la main, je dépose les armes".

Abdel ne regrette rien: il reste d'ailleurs persuadé que c'est grâce aux débordements que le gouvernement a reculé: "On va dire Abdel est un casseur, que je casse tout, que je brûle tout. Mais sans cela, il n'y a rien. Vous manifestez pendant des années et il n'y a rien. Marcher pacifiquement, c'est pour rien!"

Soulagé, mais prudent. Abdel se dit prêt à repartir au combat à tout moment: "Monsieur Macron, j'arrête. Mais je vous en supplie: ne revenez pas sur vos positions. Je suis prêt à repartir au quart de tour!".

Le "gilet jaune" dit attendre une plus juste répartition des richesses et une hausse du pouvoir d'achat.

Jean-Jacques Bourdin et X.A