Acte 9 des "gilets jaunes": l'inquiétude des élus de la majorité

Après l'acte 8 des "gilets jaunes" samedi dernier, émaillé de nombreuses tensions, Edouard Philippe a promis que les manifestants violents n'auraient pas "le dernier mot". Ce qui n'empêche pas les élus de la majorité d'être inquiets.

Officiellement, dans les rangs de la majorité, un seul message, pas question de céder à la peur. Pour cet acte 9 des "gilets jaunes" samedi, "notre force, ce sera le nombre de policiers sur le terrain", se rassure un élu. "S'il y a à nouveau des casseurs qui veulent en découdre, j'espère qu'on sera intraitable avec eux", avance un autre.

Une stratégie de fermeté qui n'empêche pas certains de redouter le pire. Certains en ont fait l'amère expérience: permanence vandalisée, menaces sur la messagerie Telegram. "Entre nous, on ne parle que de ça. Notre plus grande peur, c'est qu'il y ait un mort dans les manifestations. Ça serait à la fois l'échec du mouvement et celui du gouvernement", avoue un député.

La majorité mise désormais son va-tout sur le grand débat. La seule manière, dit-elle, de sortir par le haut. Le débat doit être lancé mardi sans que l'on connaisse les détails du dispositif.

Juliette Droz