Affaire François de Rugy: "Ils s'accrochent tous à des privilèges d'un autre âge"
L'ex-ministre François de Rugy a déclaré lundi sur BFMTV avoir été victime d'une "vengeance personnelle" suivie d'un "lynchage médiatique", n'exprimant aucun regret sur le fond des affaires qui l'ont conduit à démissionner du gouvernement le 16 juillet.
Interrogé sur son avenir, celui qui va redevenir député à partir du 17 août n'a pas fermé la porte à un retour au gouvernement: "Je crois pouvoir dire que l'écologie c'est le combat de ma vie, donc je continuerai à m'engager. Il y a mille façons de le faire, ça peut être en politique, ça peut être au gouvernement. Ca, ça appartient au président et au Premier ministre, ça ne m'appartient pas".
"Ce n’est pas si compliqué que ça d’utiliser l’argent public de façon irréprochable!"
Alexandre Devecchio estime que ses envies de retour dans un futur proche sont "ubuesques" et qu'il a payé "sa faiblesse politique".
"C’est l’aspect ubuesque de son intervention, il n’est plus en situation d’être ministre qu’il le veuille ou non. Cette affaire pose la question de la transparence absolue, à titre personnel je n’y suis pas favorable. On est dans le cas typique de l’arroseur arrosé (...) Mais il y a un trop grand décalage entre le manque de puissance et d'efficacité des politiques et la puissance de l'apparat."
"On est vraiment dans ce que les Français détestent de la monarchie républicaine"
Jonathan Bouchet-Petersen estime qu'il a surtout payé la promesse d'exemplarité lancée pendant la campagne d'Emmanuel Macron.
"Ce n’est pas Al Capone, on n’est pas dans une affaire délirante. Mais on est vraiment dans ce que les Français détestent de la monarchie républicaine. Cette idée qu’ils ne vivent pas comme nous. Quand Emmanuel Macron fait sa campagne sur l’exemplarité, c’est un retour de bâton et une exigence supplémentaire. On parle de quelqu’un qui fonctionne avec notre argent donc c’est tout à fait légitime. Après qu’il a eu le sentiment d’être pris au piège et de ne pas avoir pu se défendre est une certitude.
Quand on donne des leçons de morale il faut être exemplaire, ce n’est pas si compliqué que ça d’utiliser l’argent public de façon irréprochable. Ca parait inatteignable mais il faudrait s’habituer."