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Affaire Mila: la lycéenne présente ses excuses mais ne "regrette pas"

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Deux semaines après la diffusion de sa vidéo et après avoir reçus de nombreuses menaces de mort, Mila s'est exprimé lundi dans l'émission Quotidien sur TMC assurant ne rien regretter mais présentant ses excuses aux personnes blessées par ses propos.

Elle ne regrette "rien de ses propos". La jeune lycéenne iséroise, qui a donné son nom à "l'affaire Mila", s'exprimait pour la première fois lundi soir dans l'Emission Quotidien sur TMC. Le 18 janvier dernier, elle publiait sur les réseaux sociaux une vidéo où elle s'en prenait violemment à la religion musulmane, après avoir été insulté par un jeune homme dont elle avait rejeté les avances en assurant être lesbienne. Elle a ensuite vu déferler sur les réseaux sociaux, les insultes et les menaces de mort. Son numéro de téléphone et son adresse ont même été publiés sur les réseaux sociaux.

"Ma vie est clairement en pause, que ce soit ma vie sociale ou ma scolarité. Je n’étais plus en sécurité dans mon établissement. Si j’y retournais vu les menaces que j’ai reçues, j’aurais pu être brûlée à l’acide, j’aurais pu être frappée, j’ai été menacée d’être déshabillée en public et enterrée vivante. Je ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur surtout à mon âge", a-t-elle assuré sur TMC.

"Je n’avais pas mesuré l’ampleur que cela pouvait prendre"

Depuis, Mila assure avoir arrêté les réseaux sociaux et regrette les avoir utilisés pour diffuser ses propos: "Je n’avais pas mesuré l’ampleur que cela pouvait prendre et je regrette de l’avoir dit d’une manière aussi vulgaire parce que j’aurais pu argumenter", a poursuivi Mila.

"J’ai toujours su faire la différence entre une religion et des personnes et les gens qui ne savent pas faire la différence entre ça, ils sont débiles. Je ne regrette pas mes propos, je n’ai pas à me cacher pour ça. Je m’excuse pour les personnes que j’ai pu blesser et qui pratiquent leur religion en paix. J’ai juste voulu blasphémer et parler d’une religion, je n’ai pas à me cacher je n’ai rien fait de mal", a-t-elle ajouté.

Suite aux propos et au menaces reçus par Mila, une polémique était née sur le droit au blasphème. La ministre de la justice avait jugé "graves" les propos de la lycéenne, revenant rapidement sur cette déclaration pour réaffirmer le droit au blasphème.

Quentin Vinet et Thomas Chupin (avec Guillaume Dussourt)