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Airbnb et location de courte durée dans son immeuble: comment s'y opposer?

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Vous habitez en face d’un appartement en location courte durée et vous n’en pouvez plus du bruit? RMC vous explique comment faire pour regagner un peu de tranquillité.

Vous êtes propriétaire de votre appartement, dans lequel vous viviez paisiblement. Mais depuis quelque mois, cette tranquillité est perturbée par des allées et venues incessantes, des soirées trop bruyantes. Vous comprenez que sur le palier, l’appartement en face est en location courte durée sur une plateforme en ligne, Airbnb pour ne pas le citer. Ce scénario est assez classique.

Quel recours dans ce cas-là?

Le principe, quand on est propriétaire, c’est la libre jouissance du bien. En clair: c’est chez vous, vous en faites ce que vous voulez. À un détail près: ne pas porter atteinte au droit des autres propriétaires et à ce que l’on appelle la destination de l’immeuble. Est-ce un immeuble d’habitation ou un bâtiment mixte, qui accueille à la fois des logements et des locaux commerciaux par exemple?

Vous pouvez le vérifier dans le règlement de copropriété. S’il indique que toute activité commerciale est interdite, vous pouvez facilement empêcher un voisin de louer pour de courtes durées. Certains règlements d’immeubles récents le précisent même en toutes lettres.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Ça nous concerne : Locations de courte durée, comment s'y opposer ? - 04/12
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Trouble anormal de voisinage

Vous pouvez faire valoir un trouble anormal de voisinage. Ce principe est même entré dans le code civil cette année. On parle ici de bruits ou d’odeurs anormaux ou excessifs.

Dans tous les cas, la première chose à faire, c’est de vous rapprocher de votre syndic de copropriété et tenter un règlement à l’amiable. C’est souvent moins cher et plus efficace. Si ça ne fonctionne pas, le syndic peut engager des poursuites. Vous pouvez aussi le faire individuellement, en saisissant le tribunal. Mais il vous faudra des preuves et beaucoup de patience.

Pour interpeller, lancer l’alerte sur un sujet qui vous concerne, une adresse: canousconcerne@rmc.fr.

Amélie Rosique