Attaque au couteau à la gendarmerie de Dieuze: ce que l'on sait

Archives - Capture d'écran RMC Découverte
Un militaire de 19 ans armé d'un couteau a attaqué lundi la gendarmerie de Dieuze juste après l'appel téléphonique d'un individu qui menaçait de commettre un "carnage" au nom du groupe Etat islamique, et la justice doit dire très prochainement si elle retient ou non la piste terroriste.
Tout a commencé vers 15h avec les menaces téléphoniques reçues par le centre opérationnel. "Prises au sérieux", selon le colonel Nicolas Philippotin, commandant la section de recherches de la gendarmerie de Metz, elles ont été très rapidement transmises à la gendarmerie de Dieuze. Si bien que "quand l'individu a été aperçu, le lien a été fait" et les gendarmes sont immédiatement intervenus, a-t-il expliqué.
Parvenu a pénétrer jusque dans les bureaux de la caserne, l'assaillant a alors fait face à un gendarme qui a tiré sur lui "à deux reprises", le blessant à l'abdomen, "une scène d'une certaine violence", a complété le procureur de la République.
Même si le lien entre ces menaces téléphoniques et l'attaque qui a fait deux blessés - l'assaillant et un gendarme qui a ouvert le feu sur lui - n'a pas encore été formellement établi, le parquet de Metz a indiqué lundi soir avoir "bien évidemment pris attache avec le Parquet national antiterroriste de Paris" (Pnat). Celui-ci dira prochainement s'il se "saisit ou pas" de l'enquête, a spécifié le procureur de la République de Metz Christian Mercuri.
Appel téléphonique pour faire état d'un "carnage"
Dans l'"appel reçu par le centre opérationnel de la Gendarmerie peu avant" l'attaque, l'individu "a déclaré qu'il était militaire, qu'il allait y avoir un carnage à Dieuze et qu'il se revendiquait de l'Etat islamique", a relevé le magistrat devant la presse. Toutefois, en attendant la décision du Pnat, "nous sommes dans une enquête de droit commun qualifiée de tentative d'homicide sur agent de la force publique", a-t-il poursuivi.
Transporté à l'hôpital de Metz, le militaire de 19 ans qui s'était "engagé dans l'armée début décembre", a été opéré, a-t-il précisé. Quant au gendarme auteur des coups de feu, il a "été légèrement blessé au bras par l'arme blanche et hospitalisé".
Dans la soirée, Christophe Castaner et la ministre des Armées Florence Parly ont salué le "sang-froid, le professionnalisme et la réactivité des forces de Gendarmerie", indiquant par ailleurs que l'agresseur est un jeune militaire, en formation initiale depuis 2 mois et actuellement en période probatoire", et qu'il "n'était pas en service au moment des faits".