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Booba, "en guerre" contre les influenceurs, dénonce "des arnaques massives"

Le rappeur Booba dénonce les "arnaques" d'influenceurs et recueille les témoignages de personnes lésées par les pratiques commerciales de certains d'entre eux. Il assure également avoir déjà porté plainte et avoir averti les autorités compétentes.

"La découverte de leurs arnaques massives m’a révolté": le rappeur Booba est "en guerre" contre les influenceurs. L'artiste de 45 ans a, depuis plusieurs semaines, décidé d'exposer les arnaques de certains influenceurs, un certain Marc Blata en tête. Le "duc de Boulogne" l'accuse notamment de vendre de fausses formations via le Compte de formation et de dispenser de faux conseils de tradings.

"Je ne connais pas ces gens. Ils ne m’intéressent pas, et leurs émissions me donnent envie de vomir. Mais un jour, l’un d’eux, Marc Blata, est parti en croisade contre moi pour une histoire de fausse montre qu’on m’avait prêtée", raconte Booba à Libération.

"Il s'est mis à raconter toutes sortes de mensonges sur moi. J’ai découvert à ce moment-là son business de cryptomonnaies et de trading complètement frelaté. De là, je suis parti en guerre contre lui sur les réseaux sociaux. Et plus je l’allumais, plus j’explorais le monde de merde des influenceurs. J’ai découvert le rôle de leur pseudo manageuse, Magali Berdah, la reine de la futilité", explique-t-il.

"Culture du vide"

Et le rappeur ne mâche pas ses mots. Taclant des gens "sans talent", faisant la promotion de la "culture du vide" et ne payant pas d'impôts en France, il les accuse d'arnaquer des adolescents "en leur vendant des saloperies".

"Vous payez 38 euros sur Internet pour recevoir une crème, et vous recevez au mieux un pauvre tube à 5 euros dans un colis Aliexpress, et souvent rien du tout. Eux, ils se prennent 33 euros", explique Booba dans les colonnes de Libération.

C'est ce qu'on appelle le dropshiping, une pratique vantée par de nombreux youtubeurs et influenceurs qui consiste à vendre directement des produits aux consommateurs selon le flux des commandes. Mais bien souvent, ces produits de piètre qualité voient leur prix gonfler et leurs ventes s'envolent grâce à la promotion d'influenceurs aux milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux.

Booba à la recherche de témoignages

"C'est du vol" renchérit Booba, qui se définit comme un lanceur d'alerte et qui a créé une boite mail pour recueillir les témoignages de personnes lésées par des influenceurs, à l'adresse influvoleurs2022@gmail.com. Et le rappeur l'assure, des plaintes ont été déposées et des signalements effectués auprès des services dédiés.

"Cette histoire, ce n’est pas un clash, c’est une demande de justice", ajoute Booba qui conclut: "Et quand ce sera fini, j’apporterai des oranges à Magali Berdah".

G.D.