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La dégringolade du marché des cryptomonnaies

Un véritable krach touche le marché des cryptomonnaies. Les monnaies numériques qui pesaient des milliers de millards de dollars il y a quelques mois ne valent plus que quelques centaines de millions de dollars. Autopsie d'une déroute qui pourrait faire le ménage dans ce marché qui était en pleine expansion.

C’est la bérézina sur le marché des cryptomonnaies. Le bitcoin, roi des ces monnaies numériques indépendantes des réseaux bancaires, ne vaut plus que 21.000 dollars, soit une perte de 70% de sa valeur par rapport à son plus haut historique atteint en novembre dernier, à 69.000 dollars. 

La capitalisation de l'ensemble des cryptomonnaies, au total près de 14.000 en circulation, a dégringolé dans la foulée. Il y a sept mois, le marché pesait encore 3.000 milliards de dollars. Il ne pèse plus que 968 millions aujourd’hui.

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Un effet de normalisation

Comment s’explique cet effondrement? Longtemps, les cryptomonnaies ont été des actifs hors du système financier traditionnel et puis petit à petit, les fonds d’investissement, les banques, les assureurs, les ont considéré comme des placements à risque au même titre que les entreprises de la technologie. Elles subissent aujourd’hui la même méfiance que celle qui touche les places boursières en général, craintes liées à la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt et aux risques de récession.

S’ajoute à cela la purge des excès liés aux mirages de la nouveauté (certaines cryptos ne reposaient sur rien) et au manque d’expérience de beaucoup d’investisseurs qui se font avoir par des sites ou des influenceurs qui leur promettaient la lune.

Du ménage dans les cryptos

Ce krach est l’occasion de faire le ménage entre les cryptos solides et utiles et les autres. Mais leur intérêt demeure: liberté et indépendance, car les échanges se font entre deux personnes sans intermédiaire financier, sans contraintes de plafonds de cartes ou de découverts et avec faibles frais par rapport aux services financiers classiques, sécurité des transactions.

C’est une étape supplémentaire dans l’inéluctable poursuite de l’informatisation de nos sociétés. On se recentre donc sur les valeurs sures, on investit ce qu’on est prêt à perdre, un peu régulièrement, pas beaucoup d’un coup et pas tous ses œufs dans le même panier.

Emmanuel Lechypre (avec MM)