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"C'est parti en sucette de tous les côtés": un "gilet jaune" raconte sa version des incidents de samedi

Thierry-Paul Valette, coordinateur des "gilets jaunes" à Paris, raconte ce lundi matin sur RMC qu'il y avait différentes ambiances autour des Champs-Elysées et assurent que les violences venaient des casseurs mais aussi de certains CRS.

"L'acte 2" du mouvement des "gilets jaunes", qui protestent notamment contre la hausse des prix du carburant, et plus largement contre les taxes et la baisse du pouvoir d'achat, a réuni samedi plus de 100.000 personnes à travers la France, dont 8.000 à Paris. De nombreux débordements ont été constatés notamment au niveau des Champs-Elysées où des manifestants s'en sont pris aux forces de l'ordre et aux boutiques.

Thierry-Paul Valette, coordinateur des "gilets jaunes" à Paris était l'invité de Bourdin direct ce lundi matin et demande à ce qu'il n' y ait pas d'amalgames faits entre les "gilets jaunes" pacifiques et les gilets jaunes casseurs.

"Je dénonce aussi des comportements de CRS qui ont gazé des dames de 70 ans qui ne bougeaient pas"

"Il ne faut pas stigmatiser l'ensemble des "gilets jaunes". Je suis parti avec un groupe de 100 personnes à la Bastille. On a remonté la rue de Rivoli. On avait le sourire tout se passait bien. Malgré la colère on gardait le sourire. En arrivant sur les Champs, c'est parti en sucette de tous les côtés, il y avait des casseurs. C'est dramatique. je dénonce des CRS ont été agressés, mais je dénonce aussi des comportements de CRS qui ont gazé, matraqué des dames de 70 ans qui ne bougeaient pas. Les débordements sont un peu de tous les côtés."

Cet "acteur social" qui évolue au sein d'associations pour les laissés pour compte explique la stratégie pour la suite, qui semble confuse, entre "gilets jaunes" qui prévoient un "acte III" samedi prochain et d'autres portes-paroles auto-proclamés qui assure que rien de tout cela n'est vrai. 

"Beaucoup de citoyens veulent venir à Paris car c'est une ville symbolique. S'ils veulent venir, j'essaierai de faire en sorte que tout se passe mieux. L'objectif n'est pas compliqué, il y a un grand ras-le-bol, les "gilets jaunes" doivent être entendus. Macron a une part de responsabilité qui est grande. On veut une réelle justice sociale".
J.A. avec Bourdin direct