Caméras intelligentes dans les Yvelines: "Il n'y a plus d'aspect liberticide"

D'ici 2019, 116 collèges, 40 casernes de pompiers et une centaine de sites administratifs et sociaux des Yvelines seront équipés de caméras d'un nouveau genre. Des caméras "intelligentes", qui repèrent les images et les sons considérés comme suspects. Des filtres ont été définis pour détecter une personne au sol, un attroupement ou des coups de feu par exemple, et déclencher alors la caméra.
À terme, ce sont 4.000 caméras qui devraient être installées dans le département, pour un budget de 13 millions d'euros. Toutes les communes qui le souhaitent, pourront opter pour le dispositif.
"Il n'y a plus d'aspect liberticide"
"Les caméras vont tourner 24h sur 24 dans les collèges qui sont équipés, et à partir du moment où il y a une anomalie repérée par le logiciel - vous pouvez très bien avoir un mouvement de foule dans une cour de collège, ou un véhicule qui circule, c’est déjà arrivée - l’écran central s’allume et s’il s’allume l’opérateur de saisie sait qu’il y a un danger potentiel. Charge à lui de l’interpréter et ensuite de le transmettre immédiatement aux forces de sécurité", assure Karl Olive, maire de Poissy et président du conseil départemental des Yvelines.
Pour Dominique Legrand, président de l'association nationale de la vidéo-protection, les caméras intelligentes ne portent plus atteintes aux libertés individuelles
"Big Brother c'était hier, lorsque l'on avait de tout petits dispositifs avec 20 caméras, et un individu qui regardait ces 20 caméras. Avec cette notion d'écran noir où l'on a des milliers de caméras derrière le système, on ne regarde plus. On ne regarde que si la caméra appelle au secours en disant, 'je pense que l'on a un problème à tel endroit'. Il n'y a plus d'aspect liberticide sur ce sujet-là".