Comment les "smart vape" sont en train de remplacer les puffs chez les jeunes

Après les puffs et les putchs, c’est maintenant le tour des "smart vape". Une cigarette intelligente qui ne fait pas que de la fumée. C'est un véritable outil électronique qui se connecte au téléphone. Face au gouvernement français qui veut interdire certaines de ces cigarettes électroniques à usage unique et surdosées en nicotine, les fabricants rivalisent d'ingéniosité pour continuer à attirer les jeunes.
C'est noir, c'est carré, avec une coque de couleur et un écran tactile... À première vue, un smartphone. Mais c'est bien une "smart vape" que tiennent Simon et Matthias dans leurs mains.
“On peut envoyer des messages et on peut mettre de la musique, on peut appeler avec aussi. On peut naviguer dessus. Aller sur Twitter par exemple, on peut aller sur la calculette, sur Facebook...", énumèrent-ils.
Une aberration environnementale
C'est pourtant bien une cigarette électronique. Plus exactement une puff jetable, et ça attire. "J'avais envie d'arrêter, mais en fait, je l'ai trouvé et ça m'a redonné envie”, “je ne sais pas, c'est drôle qu'il y ait un écran”, “c'est le goût, le fait qu'on puisse avoir des applications directement dessus", indiquent ces jeunes.
Le gadget oscille entre 20 et 40 euros, pour une durée de vie très limitée. Un produit hyper attractif pour les mineurs, mais une aberration pour Jean Moiroud, président de la fédération interprofessionnelle de la vape.
"Un dispositif qui embarque autant d'électronique et qu'on va jeter au bout de quelques jours à peine, c'est un gâchis environnemental énorme. Et puis d'un point de vue des fonctionnalités, on considère qu'il n'y a aucune utilité dans le cadre du sevrage tabagique", assure-t-il.
Le phénomène reste assez marginal pour le moment en France, dit-il. La Belgique, elle, a préféré prendre les devants, et l'a déjà interdit de son territoire.