Crédit immobilier: les taux remontent légèrement, les conditions durcies... Inquiétant?

La contemporanéité du crédit d'impôt pour l'emploi à domicile doit permettre de soulager les particuliers employeurs en matière de trésorerie. - Pixabay / stevepb
Les banques veulent en fait privilégier les gros clients, les plus intéressants et rentables, pour pallier les taux historiquement bas. En septembre, ils sont tombés à 1,27 %, du jamais vu. Du coup, si vous êtes un primo-accédant ou que vous gagnez moins de 30.000 euros par an et que vous comptiez faire une demande de crédit ce mois-ci, pas sûr qu'elle aboutisse d'après une étude des courtiers VousFinancer.com. Surtout si vous avez peu ou pas d'apport.
Pour les crédits négociés en décembre, normalement c'est bon, car ils feront partie de la nouvelle production 2020. Les banques ont produit énormément de crédits immobiliers cette année car la demande n'a jamais été aussi forte. Plus d'un million de ventes et achats immobiliers ont été réalisés cette année, c'est un record.
Des discussions sont en cours entre Bercy et les banques pour déterminer si la situation peut durer ou non
Et même si les prix de l'immobilier grimpent, les taux bas des crédits nous ont incité à y souscrire, à faire renégocier le taux de notre crédit en cours ou à le faire racheter par un établissement plus compétitif.
Il faut savoir que la majorité des banques a déjà produit son quota de crédits pour l'année, voire l'a dépassé. Près de 22 milliards d'euros de crédit à l'habitat ont été produits en septembre.
Des discussions sont en cours entre Bercy et les banques pour déterminer si la situation peut durer ou non. Les banques sont de moins en moins rentables et ça inquiète. Pour certains courtiers, il est indispensable de remonter les taux d'intérêts pour stabiliser la situation.
Le Haut-Conseil de la Stabilité Financière doit se prononcer le 12 décembre sur la question
Mais la concurrence entre les banques est féroce. Aucune ne prendra le risque d'augmenter ses taux, de peur de voir partir ses clients vers la concurrence.
Plusieurs autres pistes sont à l'étude. Limiter la part des revenus que les ménages consacrent au remboursement de l'emprunt, pour éviter qu'ils s'endettent trop. Rendre les renégociations de prêts moins systématiques, ou encore relever le taux d'usure, au-delà duquel les banques n'ont pas le droit de prêter. Le Haut-Conseil de la Stabilité Financière doit se prononcer le 12 décembre sur la question.