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"Dans des appartements de Marseille les murs bougent" dénonce Florent Houdmon de la fondation Abbé Pierre

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La démolition de deux immeubles mitoyens de ceux qui se sont effondrés lundi à Marseille, faisant au moins 6 morts, était en cours jeudi. Florent Houdmon, de la fondation Abbé Pierre, a dénoncé l'état de certains logements, à Marseille.

Six personnes sont mortes et deux sont toujours portées disparues après l'effondrement de deux immeubles à Marseille lundi. Les recherches ont été interrompues pour permettre la démolition de deux immeubles mitoyens. Après le drame, de nombreux habitants de la cité phocéenne alertaient sur l'état déplorable de certains immeubles de la ville.

À Marseille 40.000 logements, soit 13% des résidences principales du parc privé présentent un risque pour la santé ou la sécurité de leur 100.000 habitants concernés, selon un rapport remis au gouvernement en 2015 par la fondation Abbé Pierre.

"Il y a des immeubles où les conduites d'eaux usées fuient"

Plusieurs dizaines d’habitants du quartier de Noailles se sont réunis mercredi dans une salle du quartier pour se retrouver et tenter de s’organiser dans un collectif tout juste créé. Les rats, l’insalubrité, le dégoût et la peur de vivre désormais dans ce quartier c’est ce qu’ont exprimé la plupart des habitants.

"Il y a des immeubles où les conduites d'eaux usées fuient. Je me souviens d'appartements où vous voyez un mur peint en noir qui bouge mais il est en fait couvert de moisissures et d'insectes", raconte sur RMC Florent Houdmon, directeur régional à Marseille de la fondation Abbé Pierre.

Une plainte collective des habitants est envisagée contre le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin. Les habitants doivent se retrouver samedi pour une marche blanche en hommage aux victimes.

Bourdin Direct (avec G.D.)