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Débat de la présidentielle sur TF1: dans le camp Macron, on veut "dédramatiser" l'enjeu

Emmanuel Macron joue gros ce lundi soir lors du premier grand débat télévisé de la présidentielle, à partir de 21h sur TF1 et LCI. Dans son camp, on veut dédramatiser l'enjeu de ce débat, où le candidat d'En Marche, en tête dans les intentions de vote, devrait être la cible privilégiée de ses concurrents.

Il joue gros. Emmanuel Macron va connaitre son premier grand débat de présidentielle, ce lundi soir sur TF1 et LCI. En tête des intentions de vote dans les sondages, le candidat d'En Marche va de plus se retrouver au milieu des tirs croisés de ces adversaires politiques contre lui. Pour aborder au mieux ce premier obstacle sur le chemin de l'Elysée, l'ancien ministre de l'Economie s'est longuement préparé. Cela fait une semaine déjà, que le candidat potasse. Ses équipes lui ont fait des fiches sur les différents thèmes du débat et il a rencontré des groupes d'experts et fait quelques sessions de travail avec ses plus proches collaborateurs.

Pas de "jeu de rôle"

Il n'y a pas eu d'entraînement avec des doublures en revanche, pas de "jeu de rôle" comme a pu le faire François Fillon. Emmanuel Macron, lui, travaille juste sur le fond, confie un proche. Et il aborde ce débat dans un état d'esprit combatif, nous assure-t-on. Un membre de son équipe promet de la bienveillance mais des échanges "francs". Mais pas question pour lui d'aborder le sujet des affaires: "je ne vais pas perdre de temps à attaquer les uns et les autres, confiait-il il y a quelques jours. Je répondrai éventuellement mais je veux surtout me consacrer à mon projet".

"Il sera central dans ce débat", suppose un membre de l'équipe. D'ailleurs, sur le plateau, le tirage au sort a placé Emmanuel Macron au milieu de tous les candidats. Bien au centre.

"Ce n'est pas un sujet majeur"

De la pression? Pas du tout, assure sur RMC Arnaud Leroy, député PS et soutien d'Emmanuel Macron. "C'est un point d'étape dans la campagne, rien de spécial, minore-t-il. Ce qui importe surtout, c'est de pouvoir dérouler les propositions qui nous sont chères, que les Français comprennent ce qu'on propose au pays et le chemin qu'on propose à la France et à L'Europe. C'est ça l'enjeu pour nous. Ce n'est pas de tomber dans la petite phrase. Le format est quand même très particulier pour présenter un programme présidentiel mais on s'adaptera". "Pour nous, ce n'est pas un sujet majeur", répète Arnaud Leroy, qui ne fait pas de ce premier grand débat "quelque chose non plus d'insurmontable".

P. Gril avec Elisa Bertholomey