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"Dépoussiérer le parcours": Les Jeux olympiques ont inspiré le Tour de France et Thierry Gouvenou

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Le Tour de France s’inspire des Jeux olympiques : pour le grand final de la mythique course cycliste, le peloton gravira la butte Montmartre, à l’image du parcours olympique. La fête s’annonce grandiose.

La nostalgie olympique s’empare de la France. Après les célébrations du premier anniversaire des Jeux de Paris, le Tour de France offrira un final grandiose pour marquer les cinquante ans de la première arrivée sur les Champs-Élysées.

Cette fois, comme pendant les JO, le peloton passera par la butte Montmartre et la mythique rue Lepic. "On voulait un peu dépoussiérer le parcours", explique Thierry Gouvenou, directeur de course du Tour de France, invité d'Anaïs Matin. "Et les JO ont été un déclic. Les autorités ont pu observer que c'était possible de passer par Montmartre et ça nous a plu de proposer ce parcours aux coureurs du Tour de France. Une des grandes images des Jeux, c'était cette montée. Nous voulions revivre ce moment-là."

Un instant magique

Souvenez-vous, le 3 août 2024, 90 coureurs du monde entier s'élançait déjà dans les rues de Paris pour essayer de décrocher une breloque dorée dans un parcours de 273 kilomètres dans la capitale. La foule s'était amassée dans tous les coins de rue pour apercevoir les coureurs. Mais c'est bien à Montmartre que les images furent les plus belles. Une vague humaine impressionnante poussait dans cette étroite montée d'un kilomètre à 6,4% de pente. Entre les attaques de Mathieu Van der Poel et le duel Evenepoel-Madouas, la course fut spectaculaire grâce à cette séquence de trois boucles.

L'invité du jour : Thierry Gouvenou - 27/07
L'invité du jour : Thierry Gouvenou - 27/07
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Thierry Gouvenou espère le même spectacle ce dimanche lors des trois passages près de la basilique du Sacré-Coeur, même si certaines équipes auraient préféré un profil d'étape plus clément: "C'est toujours de bonne guerre", souligne l'ancien cycliste professionnel au micro de RMC. "Les équipes aiment contrôler les choses. Là, c'est différent, c'est étroit et il y a des pavés dans la montée. La course sera plus nerveuse. C'est normal que les coureurs soient un petit peu contre, mais le Tour de France doit évoluer, ne pas être figé, et proposer des choses pour se renouveler."

Une sécurité renforcée

Contrairement aux Jeux, le peloton ne sera pas limité à 90 coureurs. Ce dimanche, ils seront 160 à s'élancer dans l'étroite rue Lepic. Alors forcément, il a fallu assurer la sécurité de tous pour éviter des incidents: "Il y aura du barriérage en quantité et bien sûr des forces de l'ordre", étaie l'homme de 56 ans. "Après les coureurs ont l'habitude de ce genre de route avec les Classiques dans le Nord."

Ce qui est sûr, le public sera au rendez-vous avec des spectateurs déjà en place très tôt dimanche matin au niveau des barrières. "On vient de passer une édition incroyable, nous avons eu un nombre incalculable de spectateurs. Et je pense qu'aujourd'hui, ce sera la même chose", ajoute Thierry Gouvenou. Ça promet une dernière étape de folie...

Tao Chardel