"Des gens me reconnaissent": Aurélie Aubert, un an après son sacre paralympique en boccia

Il y a un an, aux JO de Paris, Aurélie Aubert nous faisait découvrir un sport, la boccia, qui ressemble beaucoup à la pétanque. La Française était devenue championne paralympique de sa discipline.
RMC l'a retrouvé en Normandie, lors d'un entraînement. Un an après les Jeux, Aurélie Aubert a gravé les images de son sacre dans une partie de sa mémoire: "Je ne les regarde plus, parce qu'on est passé à autre chose. Mais forcément, quand je les ai revues, c'était quelque chose d'extraordinaire." La sportive se souvient particulièrement de son passage au Club France.
"C'était incroyable. J'ai vu les confettis tombés, et 4.500 personnes pour m'acclamer, alors qu'en boccia, déjà s'il y a une centaine de public on est heureux, alors là, vous imaginez pour moi", se souvient Aurélie Aubert.
"Je me suis rendu compte que j'étais championne olympique", ajoute la jeune femme. Un nouveau statut auquel Aurélie Aubert a dû s’habituer. "Forcément maintenant, il y a plus de gens qui me reconnaissent. Ça me fait toujours un peu bizarre. Mais je pense que Claudine, elle fait tout pour ne pas que je me prenne pour une autre", explique-t-elle.
Claudine, c’est sa coach, et même sa binôme de l’ombre depuis maintenant huit ans. "Dès la fin de Paris, je lui ai dit 'si tu changes, je disparais'. Donc elle était prévenue. C'était à elle de se prendre en charge", plaisante son entraîneure.
Pour rester qu'Aurélie Aubert resta la même, elles ont gardé les mêmes habitudes d’entraînement. La para-athlète retrouve sa coach deux fois par semaine, dans la même salle, au pied d’un petit auditorium, mis à disposition par un centre social.
De nombreuses sollicitations
L'or olympique a quand même apporté son lot de changements, et notamment des pourparlers avec d'éventuels sponsors, mais surtout beaucoup plus de sollicitations. "Au début, c'était un peu difficile pour nous de dire non. Avant c'était une ou deux dans l'année, alors que maintenant si Claudine n'arrêtait, on en aurait presque tous les mois", raconte Aurélie Aubert.
Dans ce tumulte, l’entraînement reste la priorité pour celle qui est devenue numéro 2 mondiale au printemps dernier. Mais pas question, en revanche, pour le moment de parler de Los Angeles 2028. "Il y a tellement de choses qui peuvent faire que je ne sois pas sélectionnée. Notre objectif, c'est de rester dans le top 6, pour pouvoir après peut-être prétendre à aller déjà l'année prochaine aux Championnats du monde", analyse la championne paralympique.
Cet objectif la fait traverser le globe ces derniers mois. La Française a disputé des compétitions en Chine, en Finlande ou encore en Croatie.