Des tirs d'essai de missile prévus au large de la Bretagne

Des tirs d'essai de missile lancés depuis des sous-marins nucléaires lanceurs d'engin (SNLE) vont se produire d'ici la mi-juillet au large du Finistère. "Le créneau de tirs pour ces essais est prévu entre début juin et mi-juillet", a indiqué le ministère des Armées.
"Il n'y aura pas de communication détaillée sur ces activités puisque les activités opérationnelles et les essais de systèmes d'armes liés à la dissuasion nucléaire sont couverts par le secret défense", a ajouté le ministère, précisant qu'il s'agissait "d'activités opérationnelles classiques qui se tiennent dans le cadre de la remontée en puissance des SNLE suite à leur sortie d'indisponibilité périodique pour entretien et réparation".
Jusqu'au 8 juillet
Ces essais se tiennent aussi dans le cadre de "la requalification du bâtiment et de son système d'armes", a ajouté le ministère sans plus de précision.
La préfecture maritime de l'Atlantique a pris un arrêté, à "l'occasion d'un lancement d'essai organisé par la Direction générale de l'armement (DGA)", délimitant une zone où la navigation, le mouillage, la pêche, la plongée sous-marine et les activités nautiques sont restreintes. Ces restrictions sont en vigueur depuis lundi soir et jusqu'au 8 juillet. Elles concernent une zone située au sud de la pointe de Penmarch', dans le Finistère Sud.
Pas une première
Début juillet 2016, le ministère de la Défense s'était félicité du "succès" d'un tir d'essai du missile M51, dépourvu de sa tête nucléaire, au large du Finistère. Il était retombé dans l'Atlantique nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte. En mai 2013, un missile M51 tiré également depuis un SNLE avait explosé en plein vol à 25 km des côtes finistériennes peu après son lancement. Avant cet échec, cinq essais avaient réussi.
La force océanique stratégique (FOST) est constituée de quatre SNLE équipés de missiles balistiques intercontinentaux et stationnés sur la base de l'Ile-Longue, dans la rade de Brest.