"Dupin quotidien": articles de puériculture, attention danger!

Les articles de puériculture que nous achetons pour nos enfants sont-ils sécurisés? Selon une enquête que vient de publier la DGCCRF, la répression des fraudes, c'est loin d'être le cas: un tiers de ces produits sont dangereux. L'enquête pointe du doigt notamment les barrières de sécurité, les porte-bébés et les couffins.

Les barrières de sécurité... pas sécurisées? Selon une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), menée pendant un an, auprès des fabricants, des importateurs, mais aussi dans les magasins spécialisés et les supermarchés, un tiers des articles de puériculture analysés s’est révélé dangereux. 

D'autant plus marquant que ce sont certains produits qui destinés à assurer la sécurité de nos enfants: les produits les plus dangereux sont les barrières de sécurité. La moitié des barrières analysées ont été jugées dangereuses! Avec des risques multiples: un système de verrouillage inefficace, surtout. Par exemple, vous mettez une barrière en haut de l'escalier, votre enfant s'appuie contre la barrière qui se déverrouille et c'est la chute assurée... Autre problème: l'écart entre les barreaux est parfois trop important. Du coup, l’enfant peut passer le torse et il y a des risques de suffocation, de strangulation.

Les porte-bébés s'en sortent un peu mieux mais ce n'est pas non plus la panacée: 21 % des produits analysés sont jugés dangereux. Notamment à cause de petites pièces détachables comme les boutons pression que les bébés peuvent avaler, mais aussi des risques de chutes. 

Quand aux couffins: 16 % des produits analysés présentent des risques d'ingestion (notamment les petits brins d'osier) ou d'étranglement avec les cordons du couffin. Au total, ce sont plus de 10.500 barrières, près de 5.000 porte-bébés et environ 2.100 couffins qui ont donc été retirées du marché.

Anomalies d’étiquetage et d’information constatées

Non seulement les produits ne sont souvent pas conformes mais il y a en plus un problème d'information des parents. Les étiquettes et les avertissements ne sont pas présents, ou alors ils sont écrits en anglais alors que c'est totalement interdit. Et les professionnels du secteur ne respectent pas toujours la loi. Les magasins de bricolage, par exemple, qui commercialisent des barrières ne procèdent pas toujours à une vérification des produits avant la mise en rayon. Ils estiment que les fournisseurs sont suffisamment sérieux. Pourtant c'est obligatoire.

La répression des fraudes rappelle quelques conseils de prudence aux parents:

• Ne pas choisir un article de puériculture en fonction de l'esthétique,
• vérifier que ces articles sont bien adaptés à l'âge, à la taille et au poids de l'enfant,
• respecter les instruction de montages,
• éviter d'acheter d'occasion ou alors à certaines conditions: un article qui a déjà servi n'est souvent pas accompagné de son emballage ni de sa notice et certaines pièces indispensables à la sécurité de l'enfant risquent d'être abîmées. 

Marie Dupin