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Agression de Samara: l’incompréhension de sa mère après l'enquête administrative

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Après l’agression de Samara le 2 avril devant son collège de Montpellier, l’enquête administrative exclut tout manquement du personnel et écarte la possibilité d’un harcèlement scolaire. La mère de la jeune fille fait part de son incompréhension au micro de RMC.

Pas de "manquement" du collège ni de "harcèlement". Moins d’un mois après l’agression de Samara au collège Arthur Rimbaud de Montpellier, le rapport très attendu des deux inspecteurs de l’Education nationale a été rendu public ce mardi. Selon ses conclusions, il n’y a pas de défaillances et de négligences de la part de l’équipe pédagogique.

Samara, âgée de 13 ans, a été agressée le 2 avril à proximité de son collège de Montpellier par plusieurs élèves. Gravement blessée, elle est restée dans le coma pendant plus d'une journée. Cinq mineurs ont été mis en examen pour tentative d'homicide dans ce dossier, deux garçons et une fille de 14 et 15 ans.

La mère de l'adolescente avait laissé entendre que l'agression revêtait une dimension religieuse, Samara ayant selon elle été traitée de "mécréante". L’enquête administrative considère que "le sujet communautaire n'est pas absent mais n'a pas joué un rôle prépondérant" dans l'agression.

"Comme si l’histoire de ma fille n’avait pas existé"

Le rapport fait d’abord le portrait de Samara, "une élève qui posait beaucoup de problèmes", "souvent absente" selon les inspecteurs, et qui passait son temps sur les réseaux sociaux avec notamment la création de faux comptes.

Les inspecteurs affirment aussi qu’ils n’ont pas trouvé trace des appels de la mère de Samara demandant au collège de garder sa fille avant de venir la chercher le jour de l’agression. Le rapport exclut toute forme d’harcèlement à l’encontre de la collégienne et estime qu’il n’y a pas eu de négligences de la part de l’établissement.

Hassiba, la mère de Samara, ne comprend pas les conclusions de ce rapport. "C’est comme si l’histoire de ma fille n’avait pas existé. C’est insupportable d’avoir un statut de victime et de se faire passer maintenant pour une menteuse. Ce n’est pas possible pour moi", explique-t-elle au micro de RMC.

Les personnels du collège et les enseignants ont fait savoir qu’ils étaient satisfaits de ce rapport, qui réhabilite selon eux le travail des équipes pédagogiques.

JP avec Jean-Wilfried Forquès