Agression de Samara: pas de "situation de harcèlement scolaire" selon l'enquête administrative

Le collège Arthur Rimbaud où était scolarisée Samara, agressée violemment devant son établissement le 2 avril. - RMC
L'enquête administrative lancée par l'Education nationale concernant l'agression début avril à Montpellier de Samara, une adolescente de 13 ans, n'a pas relevé de "situation de harcèlement scolaire" à l'encontre de la jeune fille.
"À l'issue de ses investigations, et concernant la prise en charge de Samara le 2 avril, la mission n'a relevé aucun manquement fautif de la part du personnel de l'établissement et ne peut établir objectivement une situation de harcèlement scolaire à l'encontre de Samara", est-il écrit dans une synthèse de l'enquête administrative, publiée par le ministère de l'Education.
Cette synthèse fait par ailleurs "le constat de signaux d'alerte qui, agrégés, font l'évidence d'un mal-être croissant de Samara". "Ces signaux, épisodiques depuis la fin de l'année dernière, sont allés en s'accélérant depuis le début du mois de mars et ont conduit à un suivi de l'élève resserré par la vie scolaire", selon ces conclusions publiées après trois semaines d'enquête.
"La petite Samara faisait l'objet d'un harcèlement", a de son côté affirmé mardi l'avocat de la mère de l'adolescente, Maître Marc Gallix.
Pas de preuve de négligence selon Nicoles Belloubet
Mardi matin sur France Inter, Nicole Belloubet, la ministre de l'Education a rapporté les premières conclusions de cette enquête, déclarant que le collège où était scolarisée Samara n'a pas fait preuve de négligence. "Sur les faits, entendre dire qu'il n'y a aucune défaillance de la part du collège, pour la mère de Samara, c'est insupportable", a insisté Maître Gallix, en dénonçant une "forme de corporatisme des enseignants".
La mère de la jeune fille est "très choquée" par les propos de Nicole Belloubet, "elle a l'impression que c'est une forme de trahison", a-t-il ajouté, affirmant que Samara n'a pas été entendue dans l'enquête administrative du ministère.
Samara a été agressée le 2 avril devant son collège de Montpellier par plusieurs élèves. L'agression a été violente au point de la plonger dans le coma pendant plus d'une journée. Sa mère a mis en cause le manque de réactivité du collège, provoquant la colère et une grève des enseignants qui se jugeaient par ailleurs insuffisamment soutenus par la ministre.