Aides inflation: "On est dans un Etat-nounou", s'indigne Kévin Bossuet
L'Etat continue de multiplier les chèques d'aides financières face à l'inflation qui n'en finit pas de grimper. Mardi, la Première ministre Elisabeth Borne avait annoncé qu'une nouvelle indemnité inflation serait versée "à la rentrée" aux plus modestes, "directement sur le compte en banque, en une fois, tenant compte naturellement du nombre d'enfants dans la famille". Elle avait par ailleurs indiqué que la réflexion continuait sur un chèque alimentaire plus ciblé sur les produits "de qualité" et "bio".
Bruno Le Maire a précisé mercredi sur notre antenne que cette aide "sera versée à la rentrée et nous définirons le montant cet été. Nous n'avons pas encore défini tous les paramètres, je pense que ce serait juste que ce soit concentré sur les ménages les plus modestes, ceux qui ont réellement des difficultés pour s'alimenter correctement".
"Les Français veulent travailler plus pour gagner plus"
Kévin Bossuet, professeur d'histoire-géographie au collège et chroniqueur dans Les Grandes Gueules, estime que la multiplication de ces chèques est contre-productive.
"Je trouve que c'est la facilité de distribuer des chèques. On ne va pas s'en sortir comme ça. Les Français veulent travailler plus pour gagner plus. Dans ce pays il y a un écart trop faible entre ceux qui touchent des minimas sociaux et ceux qui ont des petits salaires. Ca n'incite pas les gens à travailler."
"Des gens m'ont raconté qu'ils préféraient rester au chômage que de trouver un emploi. On se retrouve avec des emplois non-pourvus. On en est encore avec des vieilles recettes et je pense aux générations futures qui vont devoir rembourser cette dette. C'est irresponsable. Le travail il n'y a que ça qui paye en France et c'est ce que les Français veulent."
"J'ai l'impression qu'on est dans un état nounou qui confine les gens dans une forme de paresse et d'assistanat"
Kévin Bossuet estime que tout le système d'aides sociales en France n'encourage pas les jeunes à vouloir travailler.
"Ce que je reproche c'est que dans ce pays il y a une culture de l'assistannat. Beaucoup de gens attendent tout de l'Etat. Je vois plein de gens qui multiplient les heures supplémentaires. Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire du social.
Mais il y a aussi la question de l'employabilité des jeunes, je les vois, ceux qu'on forme dans le système français n'ont pas le goût de l'effort et du mérite. Ils ne savent pas dire bonjour, se lever tôt... Tout simplement car on leur a tout donné dès le début. J'ai l'impression qu'on est dans un état nounou qui confine les gens dans une forme de paresse et d'assistanat."