Alpes-Maritimes: les écoles d'un petit village surveillées par des agents de sécurité privé

Près de Nice, le maire d'une petite commune de 1.500 habitants a décidé de faire surveiller les écoles par des agents de sécurité privée. D'habitude, c'est le garde champêtre qui est chargé de la sécurité aux abords des établissements scolaires aux heures de rentrées et de sorties. Mais à Blausasc, l'édile de la ville lui préfère désormais des agents de sécurité, donc.
"On a un garde champêtre qui ne peut pas assurer la sécurité de tous les établissements", explique à France 3 régions Michel Lottier, le maire LR de Lausasc. "Actuellement, le monde devient un peu fou, et instable, on doit pallier tout ce qui se passe", ajoute l'élu, un mois après l'attentat au lycée Gambetta d'Arras qui a fait un mort et deux blessés graves.
110 euros par enfant
"Rien n'est menaçant ici. Mais posons nous la question à l'envers, faut-il se poser la question à chaque fois après qu'il y ait eu un fait? On ne cède pas à la panique, on se préserve de la panique", précise-t-il à BFM Côte d'Azur.
La mesure à un coût. Chaque vigile coûte environ 110 euros par enfant. "La vie n'a pas de prix", justifie Michel Lottier.
Les vigiles en place depuis la rentrée du 6 novembre, n'ont pas le droit de pénétrer dans les établissements sous leur surveillance. Ils doivent rester sur la voie publique pour surveiller les entrées et sorties.
"L'État ne peut pas subvenir à la sécurité des Français"
"On est dans la nécessité", justifie Périco Légasse ce vendredi sur RMC et RMC Story. "Puisque l'Etat et la République ne peuvent pas subvenir à la sécurité des Français, et bien les collectivités territoriales, via des sociétés privées, feront la sécurité elles-mêmes", poursuit-il.
"Qu'il soit obligé d'avoir recours à des vigiles privés, cela signifie que l'Etat n'assure plus son obligation de sécurité", ajoute Yaël Mellul sur le plateau d'Estelle Midi. "Il faudrait qu'il y ait des portiques et des vigiles privés devant chaque école", appelle-t-elle.