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Éducation

"Ça ne sert à rien": les évaluations de rentrée irritent les enseignants, prêts à faire grève

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À moins d'une semaine de la rentrée scolaire, la colère gronde déjà. Trois syndicats appellent à la grève dans les écoles maternelles et primaires le 10 septembre. Au cœur des revendications, les évaluations généralisées des élèves, du CP au CM2. Une source de stress pour le corps enseignant, les élèves et les parents.

Trois syndicats enseignants ont appelé à la grève ce lundi dans les écoles maternelles et primaires le 10 septembre, soit une semaine après la rentrée scolaire. Au cœur des revendications des syndicats FSU SNUipp, CGT éducation, et Sud éducation, les évaluations des élèves qui doivent être généralisées du CP au CM2.

Les syndicats appellent à "faire blocage" et ne pas faire passer ces tests qui doivent débuter le 10 septembre, date de l'appel à la grève. Une source de stress pour les enseignants, les élèves et leurs parents.

Évaluer des élèves à peine de retour sur les bancs de leur école, “ça ne sert à rien” estime Nara Cladera, co-secrétaire de Sud éducation, l'un des trois syndicats enseignants qui appellent à la grève. Elle estime qu'évaluer certaines compétences lors de ces tests, comme la vitesse de lecture, n'a aucun intérêt pédagogique.

“Ce n’est pas parce qu’on lit vite qu’on comprend. Ce sont nous les enseignants et les enseignantes qui sommes sur le terrain, qui connaissons nos élèves. Il faut évaluer une fois qu’on a travaillé les compétences avec nos élèves”, appuie-t-elle.

Une grève malvenue?

Des enseignants en grève, une semaine après la rentrée: le moment est mal choisi pour Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d'élèves.

“La rentrée est extrêmement anxiogène pour les élèves comme pour les parents. C’est un moment où c’est très intense, il y a des réunions avec des enseignants, l’acclimatation… On sait très bien qu’il n’y aura malheureusement pas un enseignant devant chaque élève, alors vous vous doutez bien que si on rajoute une grève, ce sont au final les élèves qui risquent d’en payer le prix”, assure-t-il.

Mais il partage d'autres revendications portées par les syndicats grévistes et notamment la volonté de classes avec moins d'élèves.

Maryline Ottmann avec Guillaume Descours