Crèches privées: une représentante du secteur dit vouloir porter plainte contre l’auteur du livre "Les Ogres"

La Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) contre-attaque. Dans un entretien accordé à Ouest France ce samedi 21 septembre, sa représentante, Elsa Hervy, livre une version différente de celle de Victor Castanet, auteur du livre-enquête Les Ogres publié mercredi dernier.
Après son enquête explosive sur les EHPAD privés, Les Fossoyeurs, le journaliste s’est en effet attaqué au secteur des crèches privées dans son nouvel ouvrage. Le livre dépeint une gestion parfois déshumanisée des structures d’accueil, pointant des manquements grave à la sécurité et au bien-être des enfants. Victor Castanet y décrit en outre un univers où la recherche de profits primerait sur la qualité de la prise en charge.
Mais pour Elsa Hervy, à la tête de la Fédération qui regroupe 1.100 crèches, l’ouvrage présente une vision non représentative de la réalité du secteur. "Nous avons lu avec indignation les faits décrits dans Les Ogres, ils ont eu lieu au sein de People and Baby, une entreprise qui n’est plus membre de notre fédération depuis 2011 et dont l’adhésion a été refusée à l’unanimité en 2015", a confié au quotidien la déléguée générale. "Nous sommes prêts à rejoindre les actions visant à les condamner", a-t-elle ajouté.
"Victor Castanet ne m’a jamais contacté", affirme-t-elle.
Des échanges "tronqués et parfois inventés"
Alors que Victor Castanet a évoqué l’existence d’un "pacte de non-agression" qui aurait été conclu entre l'ancienne ministre des Familles Aurore Bergé et la déléguée générale de la Fédération, cette dernière a affirmé son intention de porter plainte contre le journaliste.
Tout comme la ministre démissionnaire, Elsa Hervy dénonce en effet des "échanges tronqués, truqués et parfois même inventés".
Au-delà de la polémique autour du livre et des potentielles plaintes à venir, le débat sur la régulation des crèches privées prend de l’ampleur. Plusieurs députés écologistes ont réclamé une procédure pour "parjure" contre Aurore Bergé.