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Éducation

"Dramatique": le sort des enfants privés de récré pour "nuisances sonores" fixé par la justice

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Privés de leur grande cour depuis la rentrée à cause d’une plainte pour nuisances sonores, les élèves de l’école Montessori "Les Rayons de soleil", à Maisons-Laffitte, attendent avec impatience la décision de la cour d’appel de Versailles ce jeudi. Une affaire qui illustre les tensions grandissantes entre riverains et établissements scolaires, au détriment des enfants.

Les élèves d'une école de Maisons-Laffitte, dans les Yvelines, vont-ils pouvoir récupérer leur cour de récréation? La cour d'appel de Versailles se prononce ce jeudi 2 octobre à 14h. Depuis la rentrée, les élèves de l’école privée Montessori "Les Rayons de soleil", n'ont plus le droit d’y aller suite à une décision de justice.

Une plainte pour "nuisances sonores" avait été déposée par les habitants d’une copropriété voisine. Une décision de la cour d'appel que l’école attend avec impatience.

"Ce rejet des enfants est assez dramatique"

Dans cette école, une corde sépare désormais en deux l’espace extérieur. “Nous n’avons plus le droit d’accéder à la grande cour de récréation de 500 m². Nous sommes obligés de tourner sur une toute petite cour”, explique Darcy Hull, la directrice de l’école.

Les élèves et leurs parents n’en peuvent plus de cette situation. “Quand mon petit garçon me dit qu’il a été enfermé quasiment toute la journée, j’ai vraiment du mal à le supporter en tant que maman. Est-ce qu’on peut vraiment continuer à le scolariser ici?”, questionne la mère d’un élève.

Au sein de la copropriété qui porte plainte, un habitant confie que son fils était contraint de réviser avec des boules quiès et un casque antibruit, tellement les cris le gênait. Mais Loïc, qui loge dans un autre immeuble à 50m de la cour, ne comprend pas ce litige: “J'habite juste derrière et on n'entend rien. C'est triste qu’à cause de cinq plaignants, on coupe les activités extérieures à une centaine d’enfants.”

Un avis que partage le maire de la ville, Jacques Myard: “Ce rejet des enfants est assez dramatique. C'est la preuve d’une société qui est en train de mourir.” En attendant la décision de justice, la mairie prête à l’école un terrain à proximité.

Louise Sallé