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Faut-il réduire les vacances scolaires? "On part sur une réforme ambitieuse puis on la détricote"

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Le porte-parole de la Fédération des parents d'élèves Laurent Zameczkowski a apporté son soutien, lundi, à une réforme du rythme scolaire, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé la tenue d'une consultation citoyenne sur le sujet.

Le président français Emmanuel Macron souhaite mettre en place une "consultation citoyenne" pour réformer le rythme scolaire. "Une question qu'on porte depuis longtemps", souligne sur RMC Laurent Zameczkowski, porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP).

Réduire les vacances, de "une ou deux semaines", et "pas forcément l'été", permettrait, selon lui, d'avoir "une journée moins lourde pour les enfants" tout au long de l'année. "Les rythmes, c'est des trucs de malade", souligne Fabrice, qui est le père d'une jeune fille de 17 ans dans les Pyrénées-Orientales.

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"Si on nous demandait de faire le même rythme de travail journalier, il y aurait du monde dans la rue. Elle est fatiguée. Les programmes sont super chargées", insiste Fabrice.

Revoir les périodes de vacances scolaires aurait pour effet également de "pouvoir développer, comme dans d'autres pays, des activités sportives et culturelles, mais tout en restant au sein de l'école", argumente Laurent Zameczkowski au micro de Charles Matin. "Tout ça doit être fait avec l'élève au centre, mais il y a néanmois des intérêts indirects qui touchent l'élève, ce qui touche par exemple l'organisation des familles", ajoute-t-il.

L'inquiétude du secteur du tourisme

Le porte-parole de la PEEP espère que "ce serpent de mer" va enfin être géré par le gouvernement. "Malheureusement, on se retrouve toujours à faire la même chose. On part sur une réforme ambitieuse puis on la détricote", déplore Laurent Zameczkowki.

Cette réforme inquiète les professionnels du tourisme, qui profitent des périodes de vacances. Surtout celles estivales. "70% de nos nuitées sont produites en juillet-août. Il n'y a pas besoin d'avoir fait de grandes études d'impact pour voir que le choc serait terrible", remarque Nicolas Dayot, le président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA).

"Toucher à l'été, c'est toucher directement au modèle économique de notre profession, c'est fragiliser immédiatement notre secteur", insiste-t-il.

La consultation citoyenne voulue par Emmanuel Macron sera lancée d'ici juin. Concrètement, un panel de citoyens tirés au sort va plancher sur le rythme des vacances, la durée des journées d'école ou encore l'heure d'entrée en cours.

Tanguy Roman Clavelloux