Fillette de 3 ans frappée à l’école: "La directrice, elle défendait la maîtresse" selon une maman

Au lendemain de la diffusion d'une vidéo montrant une enseignante porter des coups sur une petite fille de 3 ans, une enquête préliminaire a été ouverte. Les faits remontent au 5 septembre, dans une école maternelle du XVe arrondissement de Paris. Les parents de la fillette ont déposé plainte et l’enseignante est suspendue. Selon le recteur, cette dernière a reconnu les faits et a présenté ses excuses à la famille de la fillette.
Invitée ce mardi soir de BFMTV, la mère de la fillette se dit sous le choc. "Elle n'est vraiment pas bien du tout, confie-t-elle à propos de sa fille. Elle pleure tout le temps. Elle jette des trucs par terre, elle ne veut pas jouer avec ses frères. Aujourd'hui, j'ai besoin urgemment d'un psychologue pour la suivre."
Une réunion à l’école dès vendredi dernier
A la sortie des classes, les enfants visionnent sans arrêt la vidéo. Les parents, eux, s'interrogent sur les motivations d'un tel geste. Des questions restées sans réponse malgré une réunion organisée dès vendredi dernier par la direction de l'école. Cynthia, maman d'une petite fille de la classe, était dans l'assemblée.
"On était vraiment furieux, raconte-t-elle au micro de RMC. On n’était pas bien, on était choqués. L’enseignante était là. Elle s’est exprimée, elle a demandé (présenté) des excuses. C’était humiliant pour l’enseignante. Elle a dit qu’il y avait 28 élèves et qu’il n’y avait pas l’Atsem, mais ce n’est pas une excuse."
Une cellule psychologique ouverte
Dans la salle, des parents comme Cynthia réclament alors le retrait de l'enseignante. L'inspection académique et la directrice préfèrent tempérer. "La directrice, elle défendait la maîtresse, assure cette maman. Mes voisines l’ont entendue dire ‘elle a tapé, elle ne l’a pas tuée quand même’. Ma fille, ça va. Mais les autres ne sont pas bien."
L'école est pourtant décrite comme sans problème. Certains parents évoquent une enseignante expérimentée et professionnelle. Mais pour Tarik, le geste est impardonnable. "Si on a frappé un enfant, peut-être qu’on a frappé le mien aussi, craint ce papa. Je lui poserai encore plus la question, à chaque fois: est-ce qu’on t’a touché, est-ce qu’on t’a frappé? On en parlera souvent." Pour accompagner les parents et les enfants, une cellule psychologique a été ouverte dans la mairie d'arrondissement.