Hausse des frais étudiants: "Il faut revoir l'organisation de nos formations pour avoir une vraie expérience professionnelle"

Le coût général des études continue à augmenter en France. Et plus vite que l'inflation. Selon le baromètre annuel de l'UNEF, le coût de la vie étudiante va augmenter de 2,83% pour l'année scolaire 2019-2020, tandis que l'inflation a augmenté de 1,31% pendant l'année 2018-2019.
Alors pour financer leurs études, beaucoup d'étudiants travaillent en parallèle de leurs cours. Au détriment parfois de leurs notes et de la validation de leurs années, selon le syndicat étudiant: "Lutter contre la précarité étudiante c’est le meilleur moyen d’améliorer la réussite", assure ce lundi sur RMC Mélanie Luce, la président de l'UNEF.
"On a un taux de réussite plus faible quand on travaille"
Selon une étude de l'Observatoire de la vie étudiante, 42% des étudiants qui travaillent estiment que cette activité a un impact négatif sur leurs études. "On a un taux de réussite plus faible quand on travaille. Il y a une inégalité sur le temps de révision et une inégalité sociale car ce sont les plus précaires qui travaillent", détaille Mélanie Luce.
Toujours selon la présidente de l'UNEF, seulement 13% des étudiantes salariés et 15% des étudiants dans la même situation, auraient un travail en lien avec leur cursus.
471 euros pour se loger en moyenne
"En quoi travailler au Macdonald's va apporter une expérience à quelqu’un qui veut travailler dans l’architecture ? Si on veut vraiment que les étudiants aient une expérience professionnelle on revoit l’organisation de nos formations et on s’assure que dans nos formations il y ait un temps consacré au stage", plaide-t-elle.
Si les frais d'inscription restent peu élevés pour les étudiants français et ressortissants de l'Union européenne, le coût du logement notamment, en moyenne 471 euros, plombe le budget des élèves du secondaire.