"C'est pas cher et je n'aime pas rester seule": pour se loger à moindre coût, étudiants et retraités se mettent en colocation

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La vie étudiante est toujours aussi chère comme le révèle ce vendredi le baromètre annuel de l'UNEF, le syndicat étudiant. Tous les postes de dépense augmentent, notamment le logement, qui prend 2,83% cette année, alors que l'inflation est de 1,20%.
Alors de nouvelles solutions fleurissent. À 83 ans Marie-Claude vit en collocation. Depuis 2 ans, elle héberge Johanna, étudiante en théâtre venue d'Allemagne. Pour la jeune fille, pouvoir se loger chez une personne âgée était très avantageux : "Il me fallait quelque chose de pas trop cher et je n’aime pas rester seul. Donc c’est idéal et parfait".
L'argent désormais au second plan
Se loger en région parisienne n'est pas à la portée de toutes les bourses, et le loyer demandé par Marie Claude, 35 euros mensuels plus 50 euros de charges, défie toute concurrence.
Aujourd'hui Johanna apprécie surtout la compagnie de sa colocataire, et l'argent est passé au second plan: "L'argent était la première raison mais là maintenant je dirais que c'est plutôt les autres côtés que j'apprécie".
Une présence rassurante
Marie Claude héberge actuellement une autre jeune femme en plus de Johanna. Pour l'octogénaire, leur présence est rassurante.
"On est gaillards un temps mais tout arrive. Quand j'ai eu un pépin il y a quelques mois j'étais content d'avoir, les deux jeunes filles étaient là et c'est elles qui ont pris tout en charge et ont appelé mes enfants", assure-t-elle.
Et même si soixante les séparent, les deux femmes partagent plus qu'une maison: "On mange ensemble et on s'entraide", expliquent-elles à l'unisson. Johanna vient d'ailleurs de signer pour une troisième année de cette colocation pas comme les autres.