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Éducation

"Il nous frappe": des élèves de primaire traumatisés par un camarade agressif près de Marseille

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Pas moins de 19 signalements ont été fait à l'inspection depuis septembre dans cette école de Plan-de-Cuques près de Marseille alors qu'un élève de sept ans, atteint de troubles du comportement, terrorise ses camarades de classe. Excédés, les parents se mobilisent et devraient être reçus ce lundi par l’inspection académique.

Un jeune enfant de 7 ans, atteint de troubles du comportement et scolarisé en CE1 dans une école primaire de Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône), sème la terreur auprès de ses camarades et de ses professeurs. Tous témoignent de violences physiques, insultes et crises de l’élève.

Mila, 7 ans, fait sa rentrée ce lundi, et depuis septembre dernier, la petite fille, comme 16 de ses camarades, subit les violences quotidiennes d’un élève de sa classe.

“J’ai peur de le voir, j’espère qu’il n’est pas là. Il déchire nos travaux, il nous frappe et il nous embête” témoigne la jeune fille.

"Tous les matins, elle pleure et moi, je la laisse la boule au ventre", témoigne une maman

Une situation qui inquiète énormément sa maman, Manuella. “Elle réfléchit sans arrêt à comment se protéger de cet enfant. Elle ne peut plus vivre comme ça. Tous les matins, elle pleure et moi, je la laisse la boule au ventre”, assure-t-elle.

"C’est grave qu’on soit obligé d’en arriver là pour être écoutés"

Les enfants ne sont pas les seules victimes de ces violences. Quatre enseignants ont déjà claqué la porte depuis septembre. Une situation qui pour certains fait écho au drame de Saint-Jean-de-Luz. Jean-Joël, porte-parole des parents en colère, dénonce l’immobilisme de l'Éducation Nationale après des mois d’angoisses pour les familles.

“Ce qui n’est pas normal, c’est qu’après 19 signalements depuis octobre qu’on écrit à l'inspecteur de l’Académie, on nous reçoit à peine maintenant. On parle de souffrance d’enfants de 6-7 ans. C’est grave qu’on soit obligé d’en arriver là pour être écoutés”, appuie-t-il.

Les parents préviennent que si les mesures proposées ce lundi par l’inspection académique ne sont pas à la hauteur de leurs attentes, des opérations de blocage de l’école seront organisées.

Pour calmer les esprits, l’inspection académique a décidé cette semaine de suspendre la scolarité de l’enfant jusqu’au 6 mars prochain le temps que des mesures soient mises en place.

Estelle Henry avec Guillaume Descours