Interdiction de la fessée: et si les parents se mettaient à la parentalité positive?
Faut-il interdire les fessées, tapes ou gifles aux enfants ? La question, sensible et récurrente, fera débat ce jeudi à l'Assemblée entre les opposants aux "violences éducatives ordinaires" et ceux qui voient dans leur interdiction une atteinte à la liberté des parents.
Car il est possible d'éduquer ses enfants sans violence. Et cela porte un nom: la parentalité positive. RMC a assisté à un de ces ateliers à Champagne près de Rochefort.
Pendant trois heures, ces jeunes mamans échangent sur leurs relations avec leurs enfants. Apprendre à réagir autrement face à ce genre de crises. Un défi au quotidien pour Charlotte: "On reproduit des choses qui nous semblent normales ou efficaces: crier, punir, mettre une fessée. Ça soulage sur le moment, mais le problème n'est pas forcément réglé en profondeur".
A ses côtés, Carole, une habituée de ce genre d’ateliers. Mère de trois jeunes enfants, elle a déjà adopté un réflexe: "Maintenant j'ai vraiment pris sur moi de me poser un peu".
Le mot d’ordre de la parentalité bienveillante, c’est le dialogue. Alors Frédérique Le Goff n’hésite pas à se mettre en scène. Cette psychothérapeute propose des stages depuis une dizaine d’années: "Avant on pensait qu'il fallait dire 'oui' et c'était le tout permissif, soit dire 'non' et mettre une fessée ou punir. Aujourd'hui, il y a des alternatives: on comprend ce qui se passe pour l'enfant, on l'accueille, on l'accompagne et ça se passe globalement bien".
La parentalité positive n’est pas une recette miracle: elle s’acquiert sur le long terme et concerne tous les acteurs de l’éducation.