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"L'efficacité est là": Toulouse reconduit son amende pour les parents retardataires à la garderie

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À Toulouse, les parents qui arrivent en retard pour déposer leurs enfants à la garderie se voient infliger une amende de 30 €. Une mesure adoptée en février et qui sera reconduite à la rentrée, fait savoir sur RMC le maire de la ville Rose, Jean-Luc Moudenc.

"Le but ce n’est pas d’encaisser de l'argent sur le dos des familles mais que chacun rectifie son comportement", assure ce jeudi sur RMC le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. L'élu a justifié au micro d'Apolline Matin la reconduction de l'amende - 30 € -- infligée aux parents retardataires qui déposent leurs enfants à la garderie et tout autre accueil périscolaire.

Lors de l'année scolaire 2023-2024, les services de la Ville avaient constaté près de 8.000 retards sur l'ensemble des 213 écoles, qui accueillent 33.000 enfants, selon les chiffres avancés par le maire. La mairie avait donc décidé, pour la rentrée 2024, de mettre en place cette fameuse amende. Avec tout d'abord une phase de prévention et d'information, allant jusqu'à février 2025.

Une soixantaine de retards au lieu de 4.000

"Les gens ont eu le temps de comprendre et s’y sont mis. Le seul fait de l’annonce et de la communication a fait chuter considérablement le nombre de retards", explique Jean-Luc Moudenc. Puis est venue la phase de sanction. Là aussi, très peu de retards. "Très précisément, il y a eu une soixantaine de cas sur une période de cinq mois sur toute la ville. Auparavant, on était, sur cinq mois, sur un rythme de 4.000 retards", détaille l'élu.

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"C’est un progrès : pas pour prélever de l’argent mais pour que chacun rectifie son comportement et respecte la vie de tous les animateurs et professionnels qui s’occupent du temps périscolaire", argumente le premier édile. Celui-ci en a profité pour tacler les "âneries" de l'opposition au conseil municipal, qui avait fustigé à l'époque une décision arbitraire et l'absence de médiation. La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) de Haute-Garonne avait également critiqué cette mesure.

La Fédération des parents d'élèves dénoncait de "l'opportunisme politique"

"C’est de l’opportunisme politique pour faire du buzz sur des personnes présentées comme je-m’en-foutistes alors que ce sont souvent des gens disposant d’un petit revenu, qui n’ont pas les moyens de se payer une nounou", dénoncait en février, dans Le Parisien, Éric Pinot, président de la FCPE 31.

"Si la mesure a marché, c’est parce que la prévention a fonctionné. Il est évident que ce n’est pas une mesure qu’on applique n’importe comment, à l’aveugle. La médiation est permanente", assure-t-il, expliquant qu'en cas de retard justifié, " de bonne foi", "il n'y a pas de pénalité, le bon sens prévaut." Selon lui, ceux qui sont pénalisés sont des "récidivistes" et qui adoptent une attitude "je m'en foutiste".

Une telle mesure pourrait-elle être immitée dans d'autres grandes villes? "Le fait d'être la quatrième ville de France permet de lui donner un certain retentissement", concède le maire de Toulouse.

LM