"La convocation, l'évaluation, tout est flou...": à un mois du grand oral du Bac, élèves et profs ne savent toujours pas à quoi s'attendre

Plus que trois semaines avant le début du Grand Oral du bac. C’est la première fois que les élèves de terminale s’attaquent à cette nouvelle épreuve.
Une épreuve orale qui doit mettre en avant la capacité à argumenter des élèves sur un sujet qu’ils ont eux-mêmes choisi en amont. Mais pour les élèves comme pour les professeurs, on s’avance vers cette épreuve dans un grand flou.
Modalités de l’épreuve, notation, rien ne semble encore très clair. Et beaucoup n'ont pas encore reçu leur convocation. C'est le cas de Djalim, élève de Terminale à Sarcelles (Val-d'Oise) qui a défaut d'information connaît déjà un stress omniprésent: "C'est stressant, c'est quand même une épreuve pour le bac coefficient 10. Même si j'ai réussi le bac blanc, on est sûr de rien. Je vais essayer de réviser un maximum".
À ses côtés, Suzy, élève de terminale en spécialité SES et Histoire, estime elle aussi manquer d'informations sur cette épreuve: "J'ai eu des discours différents par rapport à des professeurs différents, que ce soit des profs de matières scientifiques ou de sciences humaines. Ce n'est toujours pas précis, on ne sait pas si le jury sera composé de profs du lycée ou de l'extérieur".
"Nos élèves ne sont pas prêts"
Le manque d'informations et de précisions à 3 semaines de l'épreuve inquiète aussi les professeurs. La secrétaire générale adjointe du syndicat d'enseignants SNES FSU, Sophie Venetitay, et professeur de SES, demande son annulation:
"Pas plus tard que la semaine dernière on a reçu un nouveau guide de l'évaluateur du grand oral sachant qu'avant on avait reçu une foire aux questions avec des informations contradictoires. Tout est flou, la convocation, l'évaluation, nos élèves ne sont pas prêts".
Sophie Venetitay dénonce également les inégalités de préparations des élèves, notamment à cause de la crise sanitaire et des fermetures des établissements.
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