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La fin du Numerus clausus? "L'entrée dans les écoles de médecine va être profondément modifiée" annonce la ministre sur RMC

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Invitée de RMC, Frédérique Vidal est revenue sur les propositions de parlementaires demandant la suppression du "numerus clausus", qui limite le nombre d'étudiants en médecine.

Vers la fin du fameux "numerus clausus"? Dans le cadre de la réforme de la santé, le gouvernement pourrait annoncer le 18 septembre de transformer les études de médecine, supprimant notamment le "numerus clausus". Ce chiffre, instauré depuis 1972, fixe un quota d'étudiants admis en deuxième année d'écoles de médecine. 

Sur RMC, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur n'a pas démenti une telle annonce, confiant à Jean-Jacques Bourdin qu'en effet, "L'entrée dans les écoles de médecine va être profondément modifiée" dans les années à venir. 

"La fin du système brutal de l'examen en fin de première année"

"Avec Agnès Buzyn, ministre de la Santé, nous avons rencontré des étudiants de médecine. Ils nous ont fait part de leur mal-être et nous ont demandé de faire en sorte que leurs études soient ponctuées de concours au regard ce qu'ils pensaient ce que devaient être leur cursus et leur métier. C'est ce que nous avons commencé à faire. Nous réfléchissons à la façon dont on entre dans les études de médecine." a-t-elle indiqué à Jean-Jacques Bourdin.

La ministre a toutefois précisé que "Supprimer complètement le numerus clausus dérèglerait la profession de médecin. Il y a plusieurs scenarii qui sont étudié. On a besoin d'une régulation qui sera plus modulaire, avec une fourchette haute, une fourchette basse, différentes selon les territoires", indiquant que la France "ne manque pas de médecins, mais leur répartition interroge". "Il faut repenser les études médicales, modifier le système. C'est la fin du système brutal de l'examen en fin de première année".

En vigueur depuis un loi de 1971, qui a permis de fixer par arrêté ministériel le nombre d'étudiants pouvant être admis en deuxième année de médecine, le numerus clausus est souvent décrié. Et pour cause: alors que près de 60.000 étudiants étaient inscrits en première année, seule 8205 places en deuxième année étaient ouvertes. Soit moins d'un élève sur sept. 

Jean-Jacques Bourdin et X.A