Les lycéens craignent les conséquences d'un bac 2020 "au rabais"

Les résultats du bac sont dévoilés ce mardi matin. Certains redoutent que le bac post-Covid soit considéré comme une "édition au rabais".

Les premiers résultats du bac sont tombés ce mardi. 740.584 candidats n'ont pas connu le même suspense que leurs aînés pour cette édition 2020 un peu particulière, sans copie, ni examen, dont les résultats se fondent seulement sur le contrôle continu.

Les notes des deux derniers trimestres ont été retenues. Une moyenne déjà connue par les élèves donc. Mais une partie d'entre eux pourrait avoir l'heureuse surprise de découvrir des moyennes supérieures à celles figurants dans leur bulletin de notes.

En effet, chaque année, certaines copies sont revues à la hausse par souci d'équité, cette année, les jurys sont chargés d'adapter les notes à l'examen tout en gommant les écarts plus ou moins sévères entre lycées.

"On espère que ça ne va pas nous pénaliser quand on va postuler pour des emplois"

Certains élèves s'inquiètent d'un bac au rabais. C’est avec le sourire et plutôt détendu qu’Adja et ses camarades attendent les résultats du baccalauréat d'une année particulière: grèves, gilets jaunes, pandémie...

"On nous dit qu'on nous le donne, alors qu'on a travaillé toute l'année quand même": ces critiques et moqueries, certains en rigolent. D'autres s’en inquiètent un peu plus. "On espère que ça ne va pas nous pénaliser quand on va postuler pour des emplois."

Certains établissement font gonfler leurs notes?

Cette année tous les élèves de terminale ont été évalués uniquement avec leurs notes de contrôle continu. Certains établissements scolaires font gonfler les notes de leurs élèves selon Sophie Vénétitay, professeur de SES.

"On a découvert qu'il y avait parfois des différences entre les livrets scolaires des élèves et les notes du bac qui ont été saisies. Chaque établissement en dehors d'un cadre national a pu effectivement se dire qu'il pouvait par ce moyen augmenter son taux de réussite."

Pour le syndicat national des chefs d’établissements, il est logique que dans ce contexte particulier, les jurys soient bienveillants. Les élèves ne doivent pas s’inquiéter, le bac n’est qu’une porte d’entrée dans les études supérieures.

Romain Poisot et Florian Chevallay (avec J.A.)