Mardi noir dans les lycées: 170 établissements perturbés, la ministre dénonce une manipulation de l'ultragauche

Quelque 170 lycées sont perturbés mardi matin, dont une soixantaine bloqués, dans le cadre de l'appel à un "mardi noir" lancé par des syndicats lycéens, qui réclament l'abandon de plusieurs réformes, selon un premier comptage national du ministère de l'Education nationale.
La veille, le mouvement avait pris de l'ampleur au cours de la journée, avec 450 établissements perturbés, selon un décompte officiel en fin de journée.
Sur l'académie de Rennes, le rectorat recensait 24 lycées touchés par le mouvement: 12 bloqués et 12 perturbés. L'académie d'Orléans-Tours ne comptabilisait, elle, qu'un seul lycée "en blocage filtrant". Dans l'académie de Montpellier, on comptait une trentaine d'établissements perturbés.
La ministre dénonce "une manipulation de l'ultragauche"
Ce mouvement, qui proteste notamment contre la réforme du bac, le système d'accès à l'enseignement supérieur Parcoursup et le service national universel (SNU), est né la semaine dernière dans le sillage de la colère protéiforme des "gilets jaunes". Dans son discours télévisé lundi soir, le président Emmanuel Macron n'a pas évoqué ce mouvement lycéen.
Ces blocages, parfois marqués par de vives tensions (caillassages, voitures renversées...), inquiètent les responsables d'établissements. La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a en revanche déploré mardi matin "une manipulation" menée par "l'ultragauche" et "certains députés de La France insoumise".