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Éducation

Menaces contre des lycées: Nicole Belloubet annonce la création d'une "force mobile scolaire"

Des élèves de 4e dans leur salle de classe au collège Jean Mermoz, le 2 septembre 2009 à Faches-Thumesnil près de Lille, au premier jour de la rentrée scolaire (photo d'illustration)

Des élèves de 4e dans leur salle de classe au collège Jean Mermoz, le 2 septembre 2009 à Faches-Thumesnil près de Lille, au premier jour de la rentrée scolaire (photo d'illustration) - Philippe Huguen/AFP

Après plusieurs menaces d'attaques contre des établissements scolaires, la ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet annonce la création d'une "force mobile scolaire".

La ministre de l'Education Nicole Belloubet a annoncé vendredi la création d'une "force mobile scolaire" nationale qui pourra être envoyée dans les établissements scolaires en cas de "difficultés" en terme de sécurité.

"Je déploierai une force mobile scolaire qui sera nationale et qui pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés", a indiqué la ministre.

"Cette force scolaire, qui permettra aux établissements qui sont en difficulté de prendre en charge pendant un temps assez long la difficulté, est destinée à rassurer les enseignants et les équipes éducatives", a-t-elle ajouté, lors d'un déplacement dans un lycée professionnel de Bordeaux dont les personnels ont récemment fait l'objet de "menaces".

Sécurité, apaisement et pédagogie

Interrogé par l'AFP, l'entourage de la ministre a précisé que cette équipe, "composée d'une vingtaine d'agents de l'Education nationale", serait "mise en place à la rentrée 2024". "En cas de crise aiguë, elle pourra être projetée sur tout le territoire sous 48 heures quand les moyens locaux nécessitent un soutien supplémentaire", a-t-on ajouté. Elle "aura une mission de sécurité à l'intérieur de l'établissement, d'apaisement et de pédagogie".

Les établissements scolaires peuvent déjà faire appel à des "équipes mobiles de sécurité", un dispositif créé en 2009 et qui dépend des rectorats.

Soulignant qu'elle voulait aussi garantir la "sécurité juridique", la ministre a indiqué que "désormais l'Etat se portera systématiquement partie civile lorsqu'une plainte sera déposée", lorsqu'il y a "des actes de cyber-malveillance ou des actes d'attaques physiques" contre des établissements scolaires.

La ministre avait annoncé jeudi "suspendre" la messagerie dans tous les espaces numériques de travail (ENT) des établissements scolaires, après les menaces d'attentat contre collèges et lycées ces derniers jours.

G.D. avec AFP