Menaces contre des lycées: "On est plusieurs à garder nos enfants à la maison" témoigne Joëlle Dago-Serry

Des menaces glaçantes. Des élèves d’une vingtaine d’établissements scolaires d'Île-de-France ont été menacés de décapitation dans un message reçu mercredi en fin d'après-midi sur leur espace numérique de travail (ENT).
Son auteur, qui dit agir au nom de Daesh, prévient que des établissements scolaires exploseront ce jeudi entre 11 heures et 15 heures et assure aussi avoir placé du C4, un explosif, dans les locaux et les classes d'un lycée de Sèvres dans les Hauts-de-Seine notamment.
Après avoir menacé de décapiter ses occupants et qualifié les élèves de mécréants, il cite un verset du Coran débutant par "Tuez ceux qui ne croient pas en Allah". En pièce jointe avec le message, il joint une vidéo de décapitation qui avait déjà circulé sur les réseaux sociaux lors des attentats de 2015.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un piratage de comptes d'élèves d'un lycée qui relèverait probablement d'un canular. Mais la menace reste prise au sérieux. À Sèvres, le lycée menacé a été passé au peigne fin par la police et, ce jeudi, les forces de l'ordre seront présentes dans tous les établissements menacés.
"La région a saisi la police et la justice. Les brigades régionales de sécurité sont sur site pour aider à la levée de doute et à la sécurisation des sites. Je souhaite que les auteurs soient rapidement identifiés et sévèrement sanctionnés", a assuré la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.
"Canular, pas canular, on a tous le ventre retourné"
Insuffisant pour certains parents qui ont d'ores et déjà choisi de garder leurs enfants à la maison. "J'ai vu le message ce matin sur l'ENT et ma fille en avait entendu parler via le groupe Whatsapp de sa classe", raconte aux Grandes Gueules Joëlle Dago-Serry. "On est plusieurs parents à avoir décidé de garder nos enfants à la maison", explique-t-elle.
"L'école a maintenu les cours en disant que la police était passée mais des parents d'élèves assurent n'avoir rien vu", ajoute Joëlle Dago-Serry, qui assure que les établissements scolaires font face à une sécurité renforcée depuis le 7 octobre et l'attaque du Hamas sur le sud d'Israël. Et elle l'assure, en l'absence de garanties de sécurité, sa fille ne retournera pas à l'école ce vendredi.
Le mal est fait pour l'enseignante des Grandes Gueules Barbara Lefebvre: "Si c'est un parent d'élèves, un élève ou un hacker à l'autre bout du monde, canular, pas canular, on a tous le ventre retourné en allant travailler".