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Mitterrand : « La circulaire Guéant me pose problème »

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, sur RMC et BFMTV ce jeudi.

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, sur RMC et BFMTV ce jeudi. - -

Invité ce jeudi sur RMC et BFMTV, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a indiqué qu'il avait "un problème" avec la circulaire Guéant du 31 mai, qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France, tout en soulignant que celle-ci ne relevait "pas de sa compétence".

Ce jeudi, Frédéric Mitterrand était l’invité de Bourdin 2012 sur RMC et BFMTV. Le ministre de la Culture a donné son point de vue sur la circulaire Guéant du 31 mai : « Mon avis, c'est que j'ai passé mon temps à accueillir des étrangers. Cette circulaire me pose problème. Mais je n'ai pas de conseils à donner au ministre de l'Intérieur, qui est par ailleurs un homme tout à fait compétent dans ce domaine. Ça ne me regarde pas.
En tant que citoyen vous répondant, je vous dis que la circulaire me pose problème, en tant que ministre, je n'ai pas de conseils à donner à un autre ministre que je respecte. Ce n'est pas de ma compétence », a-t-il insisté.

« Appliquer les préconisations de la lettre de Fillon »

A la suite de la circulaire Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles.
Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont notamment lancé une pétition demandant "le retrait" de cette circulaire. Dans un courrier adressé fin novembre aux présidents d'universités et de grandes écoles françaises, le Premier ministre François Fillon avait défendu la circulaire Guéant, tout en soulignant l'apport des étudiants étrangers.
« Je suis pour que l'on applique les préconisations de la lettre de François Fillon », a encore indiqué Frédéric Mitterrand. Le Premier ministre « a expliqué qu'il y avait eu des abus, qu'il y avait eu des parcours erratiques, mais que la vocation de la France était d'accueillir les étudiants étrangers », a-t-il ajouté.

La Rédaction, avec AFP